KAMPALA, Ouganda — La violence sexuelle atteint des proportions «épiques» au Soudan du Sud, où le viol est utilisé comme arme de nettoyage ethnique, ont dénoncé vendredi des enquêteurs onusiens des droits de la personne.
La directrice de la mission de l’ONU, Yasmin Sooka, a dit que «l’ampleur des viols collectifs des civiles et la nature horrible des viols commis par les combattants armés appartenant à tous les groupes sont tout simplement répugnantes».
L’enquête de l’ONU a découvert que 70 % des habitantes de la capitale, Juba, ont été victimes de violence sexuelle depuis le début de la guerre civile en décembre 2013.
Les enquêteurs onusiens ont complété mercredi une mission spéciale de dix jours. Le conseiller spécial des Nations unies pour la prévention du génocide, Adama Dieng, a prévenu le mois dernier que le Soudan du Sud vacille au bord du génocide.
L’équipe de l’ONU a annoncé vendredi qu’elle demandera une enquête spéciale pour colliger des preuves de viols en vue d’éventuels procès.
Des combats ont fait des centaines de morts en juillet à Juba. Des femmes ont raconté avoir été ensuite violées par des soldats quand elles sont allées trouver de la nourriture à l’extérieur d’un camp de réfugiés de l’ONU.
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