BEYROUTH — L’armée syrienne et ses alliés ont repris lundi un autre grand quartier rebelle d’Alep et des zones de moindre significance, ce qui signifie que la partie nord du secteur assiégé de la ville est principalement entre les mains du régime pour la première fois en quatre ans, selon la presse officielle.
Le ministère russe de la Défense a précisé que les forces syriennes ont capturé dix quartiers et plus de 3000 édifices au cours des derniers jours. Il a ajouté par voie de communiqué qu’une centaine de rebelles ont déposé les armes.
Une défaite des insurgés à Alep, la plus grande ville du pays et son ancien coeur business, représenterait un second décisif de la guerre civile syrienne. Si les forces syrienne s’emparent de l’est d’Alep, le régime de Bachar el-Assad contrôlera les quatre plus grandes villes du pays, en plus de la côte.
L’offensive gouvernementale est appuyée par des miliciens chiites arrivés du Liban, d’Irak et de l’Iran, et elle jouit d’une couverture aérienne russe. Elle a dévasté les quartiers orientaux de la ville, où on rapporte de graves pénuries d’aliments et de médicaments. Les frappes aériennes ont également mis hors de service les derniers hôpitaux qui offraient encore des soins.
Des milliers de résidants ont pris la route depuis samedi pour trouver refuge dans les secteurs contrôlés par les forces gouvernementales et kurdes.
Les positions défensives érigées par les rebelles se sont rapidement effondrées quand les forces syriennes ont attaqué le quartier de Hanano samedi. C’était la première fois depuis 2012 qu’elles pénétraient aussi loin dans la portion orientale d’Alep.
La chute du quartier de Sakhour, lundi, signifie que les rebelles sont coincés dans le centre et dans l’est de la ville, et qu’ils sont encerclés de zones gouvernementales. L’Observatoire syrien des droits de la personne, à Londres, témoigne de la chute d’une dizaine de quartiers depuis quelques jours, ce qui signifie que 30 pour cent des secteurs anciennement contrôlés par les insurgés à Alep sont maintenant repassés entre les mains du régime.
La télévision officielle rapporte la fuite de 3000 personnes, dont une moitié d’enfants, au cours des dernières heures.
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