Le CEM-E dénonce une consultation «opaque» sur le REM

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Le CEM-E et Consultations publiques sur le REM

Le Collectif en environnement Mercier-Est (CEM-E) dénonce la manière dont s’organise le processus de session publique entamé le 10 mai par CDPQ Infra sur le REM de l’Est.

«Omerta» et «opacité» sont les termes avancés par le collectif pour décrier dans un communiqué que «le processus est clairement vicié» et que «les dés semblent lourdement pipés».

Il égrène, entre autres, le manque d’info sur les enjeux du REM de l’Est, l’absence de diffusion des études menées et d’analyses détaillées des divers modes structurants de transport collectif. Il souhaite connaître les impacts et les coûts liés à ces derniers.

Le CEM-E exige aussi des détails sur «les impacts (incluant les coûts) directs et indirects de la development et de l’opération du REM induits sur Montréal, la STM, les commerces, les industries, les citoyens, and so forth.»

En entrevue à Métro, Daniel Chartier, vice-président du collectif et responsable du file «Transport collectif», a fait des comparaisons entre les consultations de CDPQ Infra avec celles tenues par l’Workplace de session publique de Montréal (OCPM) et le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE).

Il observe que ces deux situations mettent à la disposition du public une série de paperwork qui détaillent chaque sujet, présentent des mises en state of affairs, les politiques gouvernementales, le cadre de présentation des enjeux et ensuite les processus de session sur le REM.

«Méthodologie neutre»

«Ce n’est pas juste des paperwork de vente. Quand on fait affaire avec le BAPE et l’OCPM, on a l’assurance qu’il y a une méthodologie neutre, c’est un tiers neutre, ils ne sont pas partisans. Alors que dans le cas présent, c’est CDPQ Infra qui organise la session, c’est eux qui tirent toutes les ficelles», affirme M. Chartier.

Il déplore que la brièveté des délais empêche la préparation de mémoires étoffés et pointe «l’absence de garantie de diffusion neutre des mémoires et des avis soumis.»

Il soutient que certains paperwork rendus disponibles ne donnent pas assez d’informations pour permettre aux citoyens de poser des questions. Le vice-président du CEM-E indique que, par exemple, plusieurs personnes souhaitent qu’il y ait une analyse comparative goal entre le REM, le tramway, le tram-train, and so on.

«Mais là, ils disent qu’en général, les tramways ont l’air de ça. Mais dans le cas présent, s’il y a un tramway, de quoi cela aura-t-il l’air? Ça, ce n’est pas examiné», regrette M. Chartier.

Comité consultatif

Il estime par ailleurs que le mandat du comité est limité. Pour l’environnementaliste, cette occasion consultative n’interviendra que sur la manière d’implanter le REM aérien. Elle ne fera valoir, à ses yeux, que de nouveaux bâtiments et une mégastructure que l’écologiste appelle «le mastodonte aérien.»

«Le mandat du comité consultatif est juste de faire passer la pilule très amère. Ça a l’air plus d’un processus de vente que d’un processus de vraie analyse urbaine», déclare M. Chartier.

«Rigoureux, accessible, inclusif et clear»

Sur son website Web, CDPQ Infra guarantee de la fiabilité du processus de session sur le REM. Il fait savoir qu’Il est «basé sur l’écoute et l’ouverture (et) sera rigoureux, accessible, inclusif et clear.» Un accent est également mis sur la participation de la Ville de Montréal, du gouvernement du Québec et de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM).

«Aujourd’hui, nous lançons une grande invitation à la inhabitants. Le projet du REM de l’Est est toujours en part de planification détaillée et il peut être bonifié. C’est le bon second pour vous faire entendre, poser vos questions et participer à en faire un grand succès collectif», exhorte par voie de communiqué Virginie Cousineau, porte-parole du REM de l’Est.

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