ABUJA, Nigéria — Le gouvernement nigérian négocie la libération de 83 autres écolières enlevées à Chibok il y a plus de deux ans, mais plus d’une centaine de filles refuseraient maintenant de quitter les rangs du groupe djihadiste Boko Haram, a fait savoir un chief communautaire mardi.
Ces filles pourraient avoir été radicalisées ou elles pourraient avoir honte de rentrer chez elles après avoir marié des islamistes et eu leurs enfants, a expliqué à l’Related Press le président de l’Affiliation pour le développement de Chibok, Pogu Bitrus.
M. Bitrus a ajouté que les 21 écolières relâchées la semaine dernière lors de la première libération du style à avoir été négociée par le gouvernement avec Boko Haram devraient être envoyées à l’étranger, puisqu’elles seront probablement ostracisées au Nigéria.
Ces écolières ont retrouvé leurs mother and father dimanche. Elles devraient rencontrer le président nigérian Muhammadu Buhari mardi ou mercredi, selon M. Bitrus.
Quelque 276 écolières ont été kidnappées à Chibok, dans le nord-est du pays, en avril 2014. Des dizaines d’entre elles se sont rapidement échappées et quelques-unes sont mortes en captivité, selon les filles libérées, a dit M. Bitrus.
Toutes celles qui ont réussi à s’enfuir ont dû quitter Chibok après avoir été étiquetées «épouses de Boko Haram» et harcelées, a-t-il ajouté. Au moins 20 d’entre elles sont maintenant éduquées aux États-Unis.
Les écolières libérées la semaine dernière ont raconté à leurs mother and father avoir été séparées en deux groupes dès le départ: celles qui acceptaient de se convertir à l’islam pour rejoindre les rangs de Boko Haram, et celles qui refusaient et qui devenaient des esclaves.
Les filles relâchées et celles dont la libération est actuellement négociée auraient rejeté l’islam et Boko Haram. Ces filles ont dit n’avoir jamais revu leurs compagnes. Elles auraient travaillé comme domestiques, mais n’auraient pas été agressées sexuellement, selon M. Bitrus. Il a nié que seulement trois des filles n’aient pas d’enfant, comme l’a affirmé un travailleur humanitaire qui les a rencontrées.
Des négociateurs qui ont participé à des discussions antérieures ont confirmé qu’une centaine de filles ne souhaitent pas rentrer chez elles, a-t-il dit.
Le gouvernement nigérian nie que les filles aient été libérées en échange de quatre commandants djihadistes ou d’une rançon importante.
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