Le nombre d’écoles délabrées tarde à se résorber au Québec

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Le ministre de l'éducation, Jean-François Roberge

Québec avait l’objectif de remettre 85% de ses écoles en bon état d’ici 2022. En deux ans, le gouvernement n’a pas réussi à réduire l’écart avec ses cibles. En fait, il s’en est éloigné.

C’est ce qu’a révélé mercredi le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, qui participait à l’étude des crédits budgétaires de son ministère à l’Assemblée nationale.

Évalué à 54% par la vérificatrice générale dans un rapport de 2019, le nombre d’écoles vétustes au Québec – ou en état «insatisfaisant» – est maintenant de… 56%. «Il nous reste encore beaucoup, beaucoup de travail à faire. Je le reconnais», a indiqué M. Roberge, pressé de questions par la porte-parole en matière d’éducation de Québec solidaire (QS), Christine Labrie.

«Honnêtement, c’est un petit peu gênant en ce second, ce que je vous donne comme résultats.» – Jean-François Roberge, ministre de l’Éducation

Un «retard»

Mercredi, Mme Labrie a énuméré au ministre Roberge les problématiques rencontrées au jour le jour dans certains établissements d’enseignement du Québec. «Il y a des enseignantes qui dénoncent la présence de souris ou de coquerelles dans leur école, d’eau qui coule du plafond au level où il faut mettre un sac de poubelle sur sa chaise de travail…», a illustré l’élue de Sherbrooke.

«On ne parle pas de petits problèmes isolés», a-t-elle ajouté.

Dans son plan stratégique actuel, le ministère de l’Éducation s’est fixé des cibles ambitieuses: que 85% des bâtiments scolaires au Québec soient en état «satisfaisant» l’an prochain. C’est pratiquement le double du portrait actuel.

Déjà, dans son rapport de novembre 2019, le Vérificateur général du Québec avait mis en doute la capacité du Québec à remplir ces objectifs. «C’est sûr qu’on va résorber ce [retard], mais ça va prendre du temps. Je ne sais pas combien de temps», a convenu M. Roberge mercredi.

Des rajustements d’ici juin?

Parmi les premiers travaux qui devraient être effectués, selon le ministre: l’ajustement de la air flow. Le mois dernier, le ministère évaluait que la moitié des courses de la province nécessitaient des ajustements.

«C’est évident que des correctifs vont être apportés d’ici la fin de l’année scolaire», a signifié M. Roberge, mercredi.

L’élu de la Coalition avenir Québec fait face à une pluie de critiques ce printemps, en lien avec le protocole de calcul de la qualité de l’air utilisé dans les écoles en pleine pandémie de COVID-19. Début avril, l’opposition officielle demandait carrément sa démission. Selon sa cheffe, Dominique Anglade, le ministre a menti en affirmant que la Santé publique avait validé le protocole.

M. Roberge s’est de nouveau expliqué, mercredi. Il n’aurait jamais dû prononcer le terme «validé», a-t-il convenu.

«J’aurais dû utiliser un terme plus à propos. Le protocole n’avait pas été formellement validé par la Santé publique», a-t-il dit en direct du Salon rouge.

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