Au lendemain du huitième féminicide de l’année au Québec, le Parti québécois (PQ) s’attaque au fléau de la violence conjugale. Pour tenter de l’enrayer, les péquistes proposent la création d’un ministère de la Situation féminine ainsi qu’une réforme de la Loi sur les normes du travail, afin d’y prévoir notamment dix jours de congé pour toutes les victimes de violence conjugale.
La formation de Paul St-Pierre Plamondon s’interact aussi à appliquer toutes les recommandations du rapport Rebâtir la confiance, réalisé entre 2018 et 2020 par le comité d’specialists sur l’accompagnement des victimes d’agressions sexuelles et de violence conjugale.
Accompagnement et prévention
«Le problème de la violence faite aux femmes est affreusement d’actualité; l’an dernier, pas moins de 26 femmes ont été tuées, dont les deux tiers dans un contexte conjugal. Depuis le début de 2022, elles sont déjà huit à avoir perdu la vie dans des circonstances semblables. Collectivement, ainsi qu’en tant que législateurs, nous avons la responsabilité de trouver des options pour mettre fin au cycle de la violence et aider ces femmes», a déclaré ce matin le chef péquiste.
Dans sa lutte contre les féminicides et la violence dans les foyers, le PQ entend appuyer sur trois axes du rapport Rebâtir la confiance. Les péquistes se concentreraient en priorité sur l’accompagnement des victimes, la prévention et assureraient un accès élargi à l’aide juridique.
En ce sens, un fonds d’urgence serait mis en place, pour combler les besoins essentiels des victimes de violence conjugale au Québec, tels que l’hébergement, ou bien l’accompagnement psychosocial et judiciaire.
Des mesures seraient également prises en matière de prévention, avec notamment la promotion du programme d’évaluation des conjoints violents et la formation proceed en matière de violences sexuelle et conjugale des intervenants, des policiers et des avocats pratiquant en droit familial.
Enfin, les victimes de violence conjugale disposeraient de dix heures de providers juridiques gratuits.
Ministère de la Situation féminine
Un ministère de la Situation féminine, doté de ses propres budgets, verrait le jour sous un gouvernement péquiste.
«À l’intérieur même de ce ministère, un secrétariat sera entièrement consacré à& la coordination et à l’intégration des actions en matière de violences sexuelle et conjugale, dont font partie les mesures de Rebâtir la confiance», a détaillé Paul St-Pierre Plamondon.
Selon le PQ , le ministère aurait un rôle de supervision et serait chargé de veiller à ce que les femmes bénéficient d’un traitement équitable dans toutes les sphères de la société.
«Il viendra chapeauter toute l’motion en matière de droits des femmes et de lutte contre la violence, laquelle trouvera ainsi une stabilité, une crédibilité, une visibilité et une marge de manœuvre qui sont nécessaires à son avancement& », a ajouté le chef péquiste.
La semaine dernière, le PQ s’était déjà penché sur la query de la situation féminine dans la société québécoise. Le parti avait alors proposé une modification de la Loi sur l’équité salariale afin de combattre les inégalité de rémunération entre les sexes.
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