Certains habitants du quartier passent en dessous en courant… Automotive des morceaux de béton se détachent du toit de ce viaduc du Canadien Nationwide (CN). Les riverains doivent parfois contourner des flaques d’eau ainsi que des plaques de glace, par temps froid.
La construction, située au coin des rues Wellington et de la Congrégation, suscite la peur des usagers de la route et des résidents du secteur. Le mouvement Vélorution Montréal et l’Opération populaire d’aménagement (OPA) d’Motion-Gardien ont mené une motion d’éclat samedi matin, en tapissant le viaduc de graffitis temporaires réalisés par le graffeur Patman, afin d’attirer l’consideration du propriétaire de l’infrastructure.
«On fait un projet artistique pour dénoncer la state of affairs. On veut dire à CN que c’est le temps qu’il s’occupe de ça. C’est notre voisin à nous, on a besoin qu’il nous démontre un peu de respect», indique un des porte-parole du mouvement, Mathieu Murphy-Perron.
Jocelyne Bernier habite le quartier depuis 45 ans. Elle affirme n’avoir jamais vu le viaduc dans un tel état d’érosion. Cette construction a toujours présenté des signes de dégradation, affirme la résidente de Pointe-Saint-Charles.
«Il n’était déjà pas très bien, mais je réalise qu’il se dégrade de plus en plus. Regardez un liquide visqueux qui tombe ici et là, lorsqu’il fait froid c’est devenu des plaques de glace, fait remarquer Mme Bernier. Ce n’est pas évident pour des familles avec enfants et les personnes âgées».
Pourtant, pas moins de cinq voies ferrées prennent place sur ce viaduc. Des convois de 140 à 200 wagons, remplis de marchandises, qui viennent de l’Ouest canadien, empruntent ces pistes régulièrement pour le nord-est des États-Unis.
«C’est lourd tout cela. Voilà pourquoi on craint que ça s’effondre», s’alarme Mme Bernier en entrevue avec Métro.& Plusieurs plaintes auraient été faites à l’arrondissement par des citoyens. Mais, il revient à CN d’entretenir l’infrastructure qui est sa propriété.
«On a beaucoup de viaducs en piteux état, mais ça, c’est vraiment parmi les pires», soutient M. Murphy-Perron qui redoute une réédition du viaduc de la Concorde, à Laval. En 2006, cette construction s’était effondrée, tuant une demi-douzaine de personnes, notamment des automobilistes.
Autobus de la Société de transport de Montréal (STM), automobilistes, cyclistes et piétons utilisent cette voie pour se déplacer. Et certains le font, la peur au ventre.
Le Canadien Nationwide (CN) n’avait pas répondu aux questions de Métro concernant son viaduc à l’heure de publication de cet article.
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