Près d'un an après le «flushgate», Montréal a annoncé qu'elle dépolluera encore plus les eaux usées rejetées dans le fleuve par soucis pour l'environnement.
La station d'épuration Jean-R.-Marcotte désinfectera les eaux usées à l'ozone toute l'année au lieu des six mois par année annoncés en décembre dernier.
«On voulait protéger la santé des gens l'été, qui profitent du fleuve, mais la réalité, pour la santé du fleuve, c'est qu'il faut y aller 12 mois par année», a commenté le maire Denis Coderre mercredi.
En décembre dernier, quelques semaines après le «flushgate», la Ville indiquait que l'usine allait traiter l'eau seulement pendant la moitié de l'année.
Mercredi, elle a toutefois annoncé que le traitement sera fait toute l'année. L'opération du traitement de l'eau selon à formule de six mois par année avait été évaluée initialement à eight hundreds of thousands $. Le traitement sur 12 mois devrait coûter entre 10 et 12 tens of millions $.
Projet plus cher
Puisque tous les contrats ne sont pas encore accordés pour le développement de ce projet, on ne sait pas encore quels en seront les coûts exacts.
Toutefois, à cette étape-ci, la Ville estime qu'il en coûtera environ 375 tens of millions $, alors qu'en 2005, aux débuts du projet, les coûts estimés étaient de 210,5 tens of millions $. Ces sommes sont subventionnées à 70 % par les gouvernements provincial et fédéral. Il s'agira de la plus importante usine de traitement des eaux usées à l'ozone au monde. Les travaux ont débuté en 2010 et la mise en service est prévue en juin 2018.
Diminuer les risques
Actuellement, l'usine Jean-R.-Marcotte traite environ 32 mètres cubes d’eaux usées à la seconde en moyenne avec un traitement physico-chimique. Cela représente plus de 45 % de la capacité de traitement des eaux usées du Québec.
La désinfection des eaux rejetées dans l'environnement permet de réduire les risques pour la santé humaine en diminuant la présence de coliformes fécaux, de rejets pharmaceutiques et d'hormones, tout en éliminant 99,9 % des virus.
Le traitement à l'ozone permet ainsi de protéger la faune et la flore aquatiques. Ce procédé rétablit aussi la qualité de l’eau après son utilisation, avant son retour au fleuve, tout en respectant les réglementations environnementales en vigueur.
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