Les signaux envoyés au cours des dernières semaines par le premier ministre Justin Trudeau ne mentaient pas: les Canadiens iront bel et bien aux urnes, et ce, le 20 septembre. Monsieur Trudeau s’est rendu chez la gouverneure générale, Mary Simon, dimanche, pour lui demander de dissoudre la législature. Il a par la suite effectué une allocution avant de répondre aux questions des médias.
«Maintenant, c’est à vous de choisir. C’est à vous de vous exprimer. Les décisions que prend votre gouvernement maintenant vont définir l’avenir dans lequel vos enfants et vos petits-enfants vont grandir. On vit un second historique et vous avez votre mot à dire. Vous aurez l’event de choisir la suite pour notre pays», a indiqué M. Trudeau.
Au second où la menace d’une quatrième obscure de COVID-19 aircraft sur le pays, M. Trudeau a choisi de plonger le pays en élections fédérales. Le message est clair: il est fier de son bilan de la pandémie et souhaite être jugé sur cet enjeu. Le dernier finances fédéral prévoyait un plan de relance de 100 milliards de dollars sur trois ans.
Dimanche, M. Trudeau a d’ailleurs défendu la décision de son gouvernement d’imposer la vaccination pour les fonctionnaires fédéraux ainsi que pour les employés et certains passagers des providers de transport aérien, ferroviaire et maritime.
«Ce n’est pas tout le monde qui est d’accord. Et ce ne sont pas tous les partis politiques qui sont d’accord. Alors les Canadiens devraient pouvoir exprimer leur level de vue. Nous, on croit que la plus importante responsabilité d’un gouvernement, est de s’assurer que les Canadiens puissent s’épanouir en sécurité», a-t-il soutenu.
Réactions au déclenchement des élections fédérales
Dans un communiqué publié dimanche matin, le chef du Nouveau parti démocratique (NPD), Jagmeet Singh, a fustigé le premier ministre sortant, l’accusant de déclencher une «élection estivale égoïste».
«Justin Trudeau ne veut pas une majorité pour pouvoir faire plus de choses pour les gens. Il veut une majorité pour pouvoir en faire encore moins, a-t-il déclaré. Je suis prêt à me battre pour les travailleuses et travailleurs, pour obliger les ultra-riches et les grandes entreprises à payer leur juste half, et pour bâtir une relance qui profite à tout le monde.»
Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a condamné «l’obstination de Justin Trudeau de lancer des élections générales en pleine quatrième obscure de la pandémie de COVID-19».
«Justin Trudeau fait un choix irresponsable en lançant ces élections dont les Québécois ne veulent pas, en pleine quatrième obscure et au risque de la santé de la inhabitants, a-t-il affirmé. La pandémie est le thème de campagne libérale. Il aurait été plus efficace pour la sortie de crise de parler de la grave pénurie de main-d’œuvre, de soutien aux aînés et à la santé ou encore, du retrait du pétrole en faveur des énergies vertes.»
Erin O’Toole, le chef du Parti conservateur du Canada (PCC), a soutenu que la campagne électorale déterminera à qui les électeurs peuvent faire confiance pour leur avenir économique.
«Nous avons besoin d’une économie forte pour augmenter le salaire des travailleurs et développer des infrastructures stratégiques. Nous avons besoin d’une économie forte pour que les Canadiens d’aujourd’hui aient l’assurance que demain sera meilleur pour la prochaine génération», a-t-il avancé par communiqué.
Les Libéraux étaient à la tête d’un gouvernement minoritaire depuis l’élection d’octobre 2019. Au second de déclencher ces élections fédérales, les Libéraux détenaient 155 sièges, les Conservateurs, 119, le Bloc québécois, 32, le Nouveau parti démocratique, 24 et le Parti vert, 2. Cinq députés siégeaient par ailleurs comme indépendants. Il y avait également un siège vacant.
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