CHICAGO — Les femmes des quatre cash de la planète ont envahi les rues et les locations publiques par légions, de Sydney, en Australie, à Prague, en République tchèque, samedi, répondant à l’appel lancé à Washington par les instigateurs de la Marche des femmes.
Plus de 600 «marches soeurs» étaient prévues dans le monde entier, faisant écho au rassemblement qui a attiré des centaines de milliers de manifestants dans la capitale américaine, au lendemain de l’assermentation de Donald Trump.
Plusieurs de ces multiples événements ont été très courus, de telle sorte que les organisateurs ont parfois dû modifier leur itinéraire. À Chicago, tant de personnes ont répondu présentes que la marche a dû être transformée en un easy rassemblement.
Voici un aperçu des rassemblements qui avaient lieu samedi, aux États-Unis et ailleurs:
Londres, Royaume-Uni
Des dizaines de milliers de manifestantes se sont rassemblées sur la place Trafalgar, à Londres. Une résidante de 30 ans originaire du Zimbabwe, Samantha Moyo, a confié qu’elle avait au départ été effrayée par les politiques défendues par Donald Trump, mais qu’elle croyait désormais que le nouveau président pouvait inspirer un mouvement de résistance.
«Je suis une femme noire immigrante et bisexuelle et le fait que des femmes de partout dans le monde se lèvent pour ce en quoi elles croient et que je sois invitée à être sur la ligne de entrance m’apparaît comme un grand privilège», a dit celle qui menait la foule à travers le centre-ville de Londres, s’arrêtant parfois pour intercepter le trafic.
La police de la ville a qualifié le rassemblement de totalement pacifique a dit n’avoir procédé à aucune arrestation.
Chicago, États-Unis
Tant de personnes se sont présentées au level de ralliement de la manifestation de Chicago que les organisateurs ont dû annuler la mise en marche de la foule. Ils ont indiqué qu’il n’était pas attainable, pour des raisons de sécurité, de marcher dans les rues du centre-ville.
Un rassemblement a plutôt eu lieu au parc Grant.
Une femme de 69 ans qui était sur place, Dorothy DeCarlo, s’est indignée qu’il soit encore nécessaire, de nos jours, d’organiser des marches pour faire valoir les droits des femmes. «Je pensais que nous avions pris les coups. Je pensais que c’était fini», a dit celle qui a affirmé avoir brûlé son soutien-gorge lorsqu’elle était étudiante, dans les années 50.
Paris, France
Plusieurs milliers de personnes — dont plusieurs Américains travaillant ou étudiant en France — se sont rassemblées dans le quartier surplombé par la tour Eiffel dans une ambiance joviale.
Les manifestantes ont chanté tout en brandissant des pancartes prévenant qu’ils avaient à l’oeil M. Trump.
Plus de 40 groupes féministes et antiracisme ont organisé le rassemblement de Paris.
Anne Tiraccha, une femme originaire de Pennsylvanie qui est en vacances en France — où son fils habite — avait écrit sur un drapeau américain «Laissons-nous résister à la disaster».
New York, États-Unis
Les milliers de protestataires réunies près de la Trump Tower pour une marche des femmes ont soutenu que le nouveau président américain, bien qu’originaire de New-York, n’a rien d’un New-Yorkais.
«New York est une communauté en soi, les gens prennent soin les uns des autres et c’est diversifié», a dit Ashia Badi, âgée de 44 ans, qui était accompagnée de ses deux filles.
«Je n’ai pas l’impression qu’il a ces valeurs new-yorkaises que je vois», a-t-elle ajouté.
Plusieurs manifestants arboraient, en plus des bonnets de laine roses, des masques chirurgicaux sur lesquels était inscrit «Sauvons l’ACA (Reasonably priced Care Act, la réforme des soins de santé de Barack Obama)».
Sydney, Australie
Les manifestants ont déferlé dans un parc du centre-ville de Sydney, en Australie, affichant des slogans tels que «Le féminisme est ma carte Trump» et «Luttez comme une fille».
L’organisatrice Mindy Freiband a lancé à la foule que la haine, l’intolérance et le racisme ne sont pas des problèmes qui touchent uniquement l’Amérique.
«Ceci est le début de quelque selected, pas la fin», a-t-elle dit.
Un avion a été vu en practice d’écrire dans le ciel «T-R-U-M-P» durant le rassemblement.
Le propriétaire d’une compagnie qui écrit des messages dans le ciel, Rob Vance, a indiqué que la demande était venue de partisans de Donald Trump qui ont demandé l’anonymat.
Rangoon, Birmanie
Des dizaines de personnes ont pris half à un «pique-nique de solidarité» organisé par une citoyenne du Colorado, Alyssa Paylor, à Rangoon, en Birmanie, et par d’autres comparses américains.
«Nous ne sommes pas capables d’avoir une marche par une telle température, alors nous voulions simplement nous réunir en solidarité à nos soeurs et frères qui marchent à Washington et partout dans le monde pour ce en quoi nous croyons», a-dit la jeune femme de 26 ans.
Elle estime que l’élection de Donald Trump et le vote pour la sortie, par le Royaume-Uni, de l’Union européenne, a motivé les gens à s’impliquer.
«Je pense que ces choses ont énergisé beaucoup de personnes et ont fâché beaucoup de gens, particulièrement les femmes, (…) quant à ce à quoi ils pourraient faire face dans les prochaines années.»
Prague, République tchèque
Des centaines de personnes se sont rassemblées sur la place principale de la ville malgré le froid glacial, brandissant des portraits de Donald Trump et du président russe Vladimir Poutine.
Sur des pancartes, on pouvait lire «Ceci n’est que le début» et «Amour».
«Nous sommes inquiets de la façon dont certains politiciens parlent, particulièrement (comme ça a été le cas) durant la campagne électorale américaine», a dit une organisatrice, Johanna Nejedlova.
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