Les parents devraient diminuer l’exposition des enfants aux écrans? Vrai 

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Télévisions, tablettes, téléphones… Les écrans sont partout et les tout-petits y sont beaucoup plus exposés qu’avant, suscitant toutes sortes d’inquiétudes. Le Détecteur de rumeurs a examiné cette query complexe.&

Quels sont les risks des écrans chez les jeunes enfants?&

En 2020, le Haut Conseil de la santé publique de la France a publié une analyse des données scientifiques sur les effets de l’exposition des enfants aux écrans. En tout premier lieu, selon les auteurs, les effets négatifs des écrans sur le sommeil sont bien établis. Cette opinion est partagée par l’Académie américaine de pédiatrie dans son doc de principe publié en 2016.&

Deux mécanismes expliquent cette affiliation. D’abord, la lumière bleue des écrans supprime la manufacturing de mélatonine, ce qui affecte le rythme circadien. Ensuite, certains contenus stimulent les tout-petits avant d’aller au lit. Les écrans retardent ainsi l’endormissement et diminuent la durée ainsi que la qualité du sommeil.&

D’autre half, l’agence française établit une affiliation entre l’exposition aux écrans et le surpoids ou l’obésité. Le Royal School of Paediatrics and Baby Well being du Royaume-Uni est arrivé à la même conclusion en 2019 : les enfants qui passent plus de temps devant les écrans ont une alimentation moins santé et consomment davantage de energy. La Société canadienne de pédiatrie remarquait toutefois en 2022 qu’il n’y a pas d’affiliation entre le temps passé devant un écran et la prise de poids à l’âge préscolaire. Cependant, les scientifiques observent une augmentation du risque de sédentarité et de surpoids plus tard dans la vie.&

Enfin, l’exposition des tout-petits à plusieurs formes d’écrans serait associée à une diminution de l’consideration, selon la Société canadienne de pédiatrie. De plus, les autorités de santé publique française, américaine et britannique notent un lien entre l’utilisation extreme des écrans et des troubles émotionnels comme les symptômes dépressifs.&

Y a-t-il des bénéfices?&

Cependant, tout n’est pas négatif. Selon la Société canadienne de pédiatrie, l’utilisation des écrans pour accéder à des contenus de qualité pourrait améliorer les aptitudes sociales des tout-petits en leur enseignant l’empathie, la tolérance et le respect. Par ailleurs, les appareils mobiles pourraient fournir des events d’interactions : par exemple lorsque les tout-petits peuvent converser à distance avec un membre de la famille grâce à la téléconférence.&

Les écrans pourraient également favoriser l’apprentissage du langage et le développement des aptitudes nécessaires à la lecture et à l’écriture, à situation que le contenu soit de qualité et adapté à leur âge. Et à situation, remarque la Société canadienne de pédiatrie, qu’un adulte soit présent pour superviser l’activité.&

Il faut toutefois souligner que d’autres études citées par ces différents rapports ont plutôt observé des retards de langage chez les bébés avec une plus grande exposition aux écrans. Les specialists insistent d’ailleurs sur le fait que les interactions directes avec une vraie personne sont plus efficaces que n’importe quelle software.&

Toujours selon la Société canadienne de pédiatrie, les écrans tactiles pourraient stimuler le développement de la motricité fantastic, mais de longues périodes d’utilisation des écrans chez les tout-petits seraient associées à de moins bonnes habiletés motrices en général. Des résultats contradictoires ont aussi été obtenus concernant l’effet des écrans sur le développement cognitif, ajoute le Haut Conseil de la santé publique de France.&

Dans tous les cas, l’Académie américaine de pédiatrie souligne que les bénéfices des écrans sont limités avant l’âge de 2 ans. La mémoire symbolique et l’consideration sont alors très immatures et ces enfants ont de la difficulté à appliquer ce qu’ils voient à l’écran dans la réalité. Par exemple, dans une expérience mentionnée par l’Association américaine de psychologie, on montrait à des tout-petits une vidéo où un chercheur cachait un objet dans la pièce où ils se trouvaient. Les jeunes sujets ne parvenaient toutefois pas à le retrouver par la suite.&

Des effets directs ou indirects des écrans?

Les études sur les écrans comportent plusieurs lacunes, nuance l’Affiliation américaine de psychologie. D’abord, on ne dispose pas d’études longitudinales, c’est-à-dire réalisées sur une longue période de temps. De plus, jusqu’à tout récemment, les études ne tenaient que rarement compte du sort d’écran, de la qualité du contenu ou de l’environnement socio-économique de l’enfant. Le Royal School of Paediatrics and Baby Well being insiste d’ailleurs sur la nécessité de faire plus d’études sur les plus récentes applied sciences.&

Le Haut Conseil de la santé publique souligne pour sa half que des liens de trigger à effet n’ont pas encore été démontrés. En effet, les écrans pourraient agir de façon indirecte en modifiant certains comportements de l’enfant, notamment son alimentation ou son niveau d’activité, ou en devenant une supply de distraction. Ils pourraient ainsi diminuer la qualité des interactions entre un enfant et ses mother and father, ou remplacer des activités bénéfiques comme le sommeil, la lecture ou l’exercice physique. L’effet toxique direct des écrans est donc contesté par certains specialists, écrit le Collège royal.&

Quelles sont les recommandations?&

Dans son analyse des études scientifiques en 2020, l’agence française conclut que la recherche existante ne permet pas d’établir un seuil en dessous duquel l’utilisation des écrans ne comporterait pas de risques pour les tout-petits. Cependant, les specialists savent que les risques d’effets négatifs augmentent avec le nombre d’heures passées devant un écran. Ce risque peut varier selon le sort d’écran et selon l’âge de l’enfant.&

Pour ces raisons, la plupart des autorités de santé publique recommandent d’éviter complètement les écrans avant l’âge de 2 ans, à l’exception des purposes permettant de converser à distance avec un membre de la famille.&

Entre 2 et 5 ans, le temps d’écran ne devrait pas dépasser une heure par jour.&

De plus, les mother and father devraient privilégier des contenus éducatifs et s’assurer d’être présents avec leur enfant pendant l’utilisation de l’écran. La société canadienne de pédiatrie souligne d’ailleurs que les écrans ne devraient pas être utilisés régulièrement pour calmer l’enfant puisque ce comportement pourrait l’empêcher d’apprendre à réguler ses émotions.&

Verdict&

Les effets des écrans sur le développement des tout-petits ne sont pas encore parfaitement compris par les scientifiques. Cependant, en raison du peu de bénéfices et des risques possibles, diminuer le nombre d’heures passées devant un écran est préférable.&

Lien vers l’article unique& &

https://www.sciencepresse.qc.ca/actualite/detecteur-rumeurs/2023/03/23/parents-devraient-diminuer-exposition-enfants-aux-ecrans

Cet article fait partie de la rubrique du Détecteur de rumeurs, cliquez ici pour les autres textes.&

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