Les rebelles syriens craignent la fin de la trêve

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BEYROUTH — Les rebelles syriens ont dit craindre, samedi, que les violations du cessez-le-feu observées depuis deux jours menacent de faire tout dérailler, alors que des pourparlers de paix sont envisagés pour la nouvelle année qui débute sous peu.

Des frappes aériennes soupçonnées d’avoir été menées par la Russie ou par le régime syrien ont secoué des villages et des localités situés dans la région stratégique de la vallée du Barrada, près de Damas.

Les rebelles ont donc menacé de cesser de respecter la trêve décrétée par la Russie et la Turquie sur tout le territoire syrien.

Ils accusent également le gouvernement d’avoir signé une model différente de l’accord qu’ils ont signé dans la capitale turque, Ankara.

Près de 50 000 personnes — dont plus de 13 000 civils — ont perdu la vie durant l’année 2016 en Syrie, selon l’Observatoire syrien des droits de la personne (OSDH).

Si la trêve tient, des pourparlers en vue d’une résolution du conflit qui dure depuis six ans doivent avoir lieu pour la première fois en près d’un an. Ceux-ci doivent avoir lieu dans la seconde moitié du mois de janvier à Astana, la capitale du Kazakhstan. La Russie, la Turquie et l’Iran seront les médiateurs.

Vendredi, les troupes de l’armée russe déployées en Syrie ont, quant à elles, fait état de 12 cas de violation du cessez-le-feu mettant en trigger des rebelles.

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Moallem, était à Téhéran, samedi, pour rencontrer son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif.

Il devait aussi s’entretenir avec le secrétaire du conseil de sécurité nationwide de l’Iran, Ali Shamkhani.

Une réunion du Conseil de sécurité du l’ONU était par ailleurs prévue à 11h, samedi. Une résolution portant sur le cessez-le-feu actuel et sur le plan de résolution du conflit doit être votée.

Cette résolution appelle à ce qu’un accès «rapide, sécuritaire et sans entrave» soit assuré aux travailleurs humanitaires partout au pays.

Ce dénouement survient après des mois de discussions entre Ankara et Moscou qui se sont soldées par l’entrée en vigueur d’une trêve, jeudi à minuit.

Mais une coalition de 11 groupes rebelles a soutenu par voie de communiqué, samedi, qu’il ne pourrait continuer de respecter le cessez-le-feu si le gouvernement poursuite ses frappes dans la vallée du Barrada.

L’armée syrienne a démenti avoir mené de telles attaques.

Les rebelles soutiennent par ailleurs qu’ «un sure nombre de factors essentiels et non-négociables» de l’accord sur la trêve ne determine pas sur la copie signée par le gouvernement.


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