Depuis plus de 30 ans, l’organisme Les Scientifines& se donne pour mission de promouvoir les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques, auprès des jeunes filles de eight à 17 ans, points de milieux défavorisés du Sud-Ouest de Montréal.
Cette initiative leur permet tout d’abord de développer diverses compétences pour contrer le décrochage scolaire et la pauvreté chez les femmes.
L’autre défi est de motiver ces filles à envisager des études supérieures dans des domaines encore réputés aujourd’hui comme plus masculins. &
Lutter contre les préjugés
Depuis le début de l’année scolaire, environ 120 filles scolarisées dans l’école Victor-Rousselot de Saint-Henri ainsi qu’à l’école de la Petite-Bourgogne, en threee, foure, 5e, et 6e& année, participent au programme des Scientifines, ainsi qu’une trentaine d’élèves de Saint-Léonard, dans le cadre d’un partenariat scolaire.
C’est dans l’immeuble du Centre Oliver Jones, mis à disposition par l’Arrondissement du Sud-Ouest, que se déroulent les projets et expériences ludiques liés à la chimie, la biologie, l’astronomie et la physique.
«Certaines filles viennent parce qu’elles aimaient déjà les sciences avant, d’autres veulent seulement être avec leurs amies, ou avoir un endroit ou se rendre après l’école» explique la directrice générale du programme Activités scientifique, Valérie Bilodeau. «Mais la plupart entendent souvent parler du programme par d’autres qui y sont allées avant elles, et elles ont vraiment hâte de pouvoir participer à leur tour».
Au programme, un atelier d’expérimentation les lundi, mardi et mercredi, une session de travail sur un projet expo-sciences le jeudi, et un atelier sur le journalisme scientifique le vendredi. «On leur fait fabriquer des choses comme du vernis à ongles fluorescent, préparer la meilleure pâte à modeler, ou apprendre à ranger ses données au bon endroit dans l’ordinateur» explique la directrice.
Parfois, des intervenants conférenciers extérieurs viennent aussi témoigner directement de leurs expériences. C’est l’event de briser les préjugés et les idées reçues, soutient Valérie Bilodeau. «Souvent ces jeunes filles pensent que les scientifiques sont uniquement des hommes, blancs, et que leur travail consiste à juste être enfermé dans un laboratoire», selon la directrice.
«Docteur pour sauver des gens»
«Ce qui me plaît avec les Scientifines, c’est qu’ils ont des activités autour des sciences et ça me sera utile pour le futur»& raconte Althéa, eight ans, élève de l’école de la Petite-Bourgogne qui go well with le programme depuis presque 1 an.
L’enfant se rend aux Scientifines four jours par semaine, automotive elle aime «découvrir de nouvelles choses» et pour nourrir de grandes aspirations quant à son futur métier.
«Plus tard, j’ai envie d’être dans la science médicale parce que ça aide les gens. Je pourrais être docteur pour les personnes qui souffrent de maladies très rares» confie Althéa qui travaille en ce second avec une amie sur le thème des groupes sanguins, dans le cadre du projet expo-sciences des Scientifines.
«La science pour moi ça rime avec humanité, parce qu’elle est faite pour aider les gens. Je pense que la science devrait être enseignée à tout le monde, parce que grâce à ça, on pourrait révolutionner le monde», selon la jeune fille.
Un bilan encourageant
De son côté, Valérie Bilodeau évoque l’étude d’impression réalisée entre 2001 et 2006 à travers des sondages, sur des jeunes filles qui suivaient les activités des Scientifines, âgées aujourd’hui de 18 à 25 ans.
Sur les 101 jeunes filles qui ont répondu, 95% ont aujourd’hui un diplôme d’études secondaires ou plus. 78% d’entre elles étaient encore aux études, dont 23% dans un domaine lié aux sciences, applied sciences et mathématiques.
«On ne peut pas prétendre que nous sommes le seul facteur de cette réussite, mais on peut prétendre que l’on contribue à ce bon résultat », se réjouit modestement la directrice.
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