BUCAREST, Roumanie — Les sociaux démocrates, une formation de gauche, ont facilement remporté les élections parlementaires de dimanche en Roumanie, après qu’une vaste enquête anticorruption ait chassé du pouvoir le premier ministre socialiste.
Le Parti social-démocrate de Liviu Dragnea a récolté 46 pour cent des voix. Les libéraux ont pris la deuxième place avec 20 pour cent des votes, et leur présidente Alina Gorghiu a rapidement remis sa démission.
M. Dragnea a écopé en avril d’une peine suspendue de deux ans de jail dans une affaire de fraude électorale, et une loi adoptée en 2001 lui interdit maintenant de devenir premier ministre. Il a dit que sa formation ne cherchera pas à faire modifier la loi, tout en déclarant qu’il n’exclut pas de pouvoir accéder à la tête du pays.
Le premier ministre Klaus Iohannis a dit qu’il ne proposera pas comme premier ministre un individu qui a été reconnu coupable ou qui fait l’objet d’une enquête pour corruption.
Le taux de participation a été de seulement 39,5 pour cent et un politologue a expliqué que la victoire des forces de M. Dragnea est de mauvais augure pour la campagne anticorruption, qui a vu des dizaines de dirigeants être traduits en justice.
L’ancien premier ministre Victor Ponta, lui-même sous le coup d’une enquête pour corruption, avait été chassé du pouvoir dans la foulée d’un incendie qui a fait 64 morts dans une boîte de nuit en octobre 2015. La Roumanie était depuis dirigée par un gouvernement de technocrates avec à sa tête l’ancien fonctionnaire européen Dacian Ciolos.
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