Retournons en septembre 2012. Pauline Marois vient de prendre les commandes du Québec, même si son gouvernement est minoritaire. La fee Charbonneau bosse depuis un an et la vénérable marque du Parti libéral du Québec perd chaque jour un peu plus de son lustre.
Dans son discours inaugural, le 31 octobre, la nouvelle première ministre affiche ses couleurs: «Le nouveau gouvernement s’appuie sur quatre piliers: l’intégrité, la prospérité, la solidarité et l’identité.»
Dès le lendemain, le gouvernement dépose le projet de loi 1 «favorisant l’intégrité en matière de contrats publics». Le ton est donné pour la première session: la loi est adoptée rapidement, soit le 7 décembre. Un vent de renouveau éthique souffle à l’Assemblée nationale.
Quelle corruption?
Dix-neuf mois plus tard, les Québécois ont préféré remettre le PLQ au pouvoir par crainte d’un hypothétique référendum. Enterré, aussi, le débat devenu embarrassant sur la charte et la volonté, une idée fondatrice au Parti québécois, d’assainir les mœurs politiques.
Mais voilà, le Québec s’est donné un premier ministre qui agit comme si le parti qu’il dirige n’avait ni passé ni mémoire. Ce qui ressemble à la imaginative and prescient qu’a Philippe Couillard du Québec actuel.
La corruption, c’est comme l’identité: ça n’existe pas au PLQ, model 2016.
L’indéfendable
Deux questions s’imposent.
Remark un homme qu’on dit aussi clever que Philippe Couillard se retrouve-t-il aujourd’hui à défendre l’indéfendable? Au lieu de mettre son poing sur la desk et d’affirmer clairement que l’éthique et l’intégrité sont aussi des valeurs libérales, Philippe Couillard nous refait le coup du «bébé mou» face à des vols de paperwork et à des comportements plus que discutables de la half du ministre Lessard.
Mais surtout, dans quel intérêt croit-il agir? Le sien? Celui du gouvernement? Du parti? Qui sait. Mais certainement pas dans l’intérêt des Québécois.
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