MONTRÉAL — C’est la déception du côté du Québec après que le Canada eut quitté la desk des négociations du traité de libre-échange avec l’Europe, en raison du blocage effectué par la Wallonie, une région de la Belgique. Le négociateur en chef du Québec, Pierre Marc Johnson, a déploré que l’accord ait été «pris en otage» dans une state of affairs de politique interne belge.
Il s’agit d’une espèce de crise, juge M. Johnson. Et il estime que l’Europe doit régler ses problèmes.
Mais il n’est pas prêt à jeter l’éponge.
Le négociateur en chef se dit confiant que la crise sera résolue, mais ne peut prévoir combien il faudra encore de temps avant que l’accord ne soit signé, a-t-il laissé tomber vendredi, lors d’un panel à Montréal portant justement sur cet accord business, organisé par le Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM).
Plus tôt en journée, la ministre fédérale du Commerce worldwide, Chrystia Freeland, a claqué la porte, annonçant la «fin et l’échec des négociations».
Des discussions intenses de dernière minute étaient en cours en Belgique, après que le Parlement wallon eut voté pour rejeter l’accord économique et business international (AECG).
M. Johnson souligne que 99,three % de l’Europe considère l’accord de libre-échange satisfaisant.
Selon le premier ministre Philippe Couillard, il est un peu tôt pour déclarer que l’aventure est terminée. Il est d’avis qu’il peut encore y avoir des conversations qui pourraient amener à «une difficulty plus heureuse».
La ministre des Relations internationales et de la Francophonie du Québec, Christine St-Pierre, s’est aussi déclarée «déçue», mais répète que les négociations doivent se poursuivre.
La balle est dans le camp des events impliquées en Europe, a-t-elle commenté, ajoutant avoir fait tout ce qui était nécessaire.
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