C’est l’histoire d’un Indien âgé de cinq ans qui monte seul dans un practice, qui se perd à plus de 1 500 km de son village, qui est adopté par un couple d’Australiens… et qui retrouve sa famille originelle 25 ans plus tard, grâce à Google Earth. Un scénario unbelievable comme Hollywood aime en inventer. Sauf que l’histoire est vraie. Retour en trois arrêts sur Lion (en salle mercredi), qui raconte quelques années de l’enfance et de la vie adulte de Saroo Brierley, incarné par Sunny Pawar et Dev Patel.
Une enfance qui déraille
Comme tous les petits garçons, Saroo vénère son grand frère (Guddu). Les deux frangins quittent régulièrement leur village pour rapporter un peu d’argent ou de quoi manger. Leur terrain de jeu? Les gares et leurs alentours. Au début de Lion, ils sautent à bord d’un practice afin de récupérer quelques blocs de charbon qu’ils échangeront contre du lait.
Un soir, Saroo, trop fatigué, s’endort sur le banc d’une gare, tandis que Guddu half travailler. À son réveil, le jeune garçon ne voit pas son grand frère revenir et décide d’embarquer dans un practice vide. Enfermé seul dans un wagon, Saroo n’en sortira qu’à Calutta… 1 500 km à l’est de chez lui.
Dans la première partie du movie, on go well with Saroo et on s’inquiète de son type alors qu’il erre jour et nuit dans une mégapole beaucoup trop grande pour un enfant de cinq ans, et où on ne parle pas son dialecte. Débrouillard, il réussit cependant à s’alimenter avec des offrandes guarantees à un dieu, le lengthy du fleuve. Pour dormir, il se lie d’amitié avec d’autres enfants de la rue et se trouve une place sur un bout de carton, dans le souterrain d’une gare. Mais doit-il faire confiance à cette jeune femme qui lui offre repas et lit?
Repéré dans la rue, Saroo ne pourra répondre que «Maman» à un policier qui lui demande le nom de sa mère. Quant à son village d’origine, personne ne parvient à l’identifier, du moins pas avec cette prononciation.
Envoyé dans un orphelinat, le jeune Indien sera par la suite adopté par un couple d’Hobart, en Tasmanie, la principale île australienne. On retrouve Saroo, choyé, deux décennies plus tard, lorsqu’un memento d’enfance le renvoie à son passé. C’est le début d’une quête en apparence unattainable…
Une aiguille dans une botte de foin
Au début des années 2010, encouragé par sa petite amie – incarnée par Rooney Mara –, Saroo ouvre le logiciel Google Earth sur son ordinateur et begin à zoomer sur des régions de l’Inde grâce aux pictures satellites.
Ses deux indices de départ? La durée approximative de son voyage vers Calcutta – qui lui permet d’estimer un rayon de recherche – et le obscure memento de la gare dans laquelle il s’est endormi le soir où il a vu son grand frère pour la dernière fois. Autant dire pas grand-chose à l’échelle d’un pays dont la superficie dépasse les three 000 000 de km2.
Le réalisateur australien Garth Davis nous offre d’ailleurs de spectaculaires vues du ciel de l’Inde et de son pays natal. Comme un écho à celles, aériennes, de Google Earth.
Wagon d’émotions
«Ça me rend malade d’avoir ces privilèges pendant que ma mère et mon frère me cherchent depuis 25 ans!» crie le Saroo de Dev Patel.
L’acteur britannique joue juste. Charismatique, il excelle dans les moments de joie – comme cette partie de cache-cache improvisée dans une rue de Melbourne – et ceux où son personnage lutte avec ses deux identités, indienne et australienne. Sa efficiency lui vaut une nomination aux Golden Globes 2017, tout comme Nicole Kidman, qui joue la mère adoptive.
De par son histoire foncièrement dramatique, Lion nous fait de temps en temps verser une larme. Et avec leur bande originale, Dustin O’Halloran et Hauschka rendent certaines scènes encore plus puissantes.
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