MONTRÉAL — Moins de deux ans avant les élections québécoises, Jean-François Lisée semblait déjà en campagne électorale en prononçant un discours devant les délégués du syndicat Unifor, samedi matin, multipliant les attaques incisives contre ses adversaires, surtout contre le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) qui le chauffe, selon les sondages.
Réunis dans un hôtel du centre-ville de Montréal, plus d’une centaine de syndicalistes ont chaudement applaudi le chef du Parti québécois (PQ) lorsqu’il a critiqué le bilan du gouvernement libéral, mais aussi lorsqu’il s’est livré à des attaques contre la Coalition avenir Québec (CAQ) et son chef, François Legault.
M. Lisée a passé plusieurs minutes à tailler en pièces les propositions de la CAQ, qui souhaite notamment baisser les impôts des Québécois. Mais selon le chef péquiste, ce sont les Québécois les plus nantis — comme M. Legault, a-t-il tenu à préciser — qui en profiteront et non les citoyens de la classe moyenne.
Il a ensuite plaidé que François Legault ne pouvait pas se présenter comme un porte-voix «anti-élite» alors qu’il vend actuellement sa résidence au coût de 5 hundreds of thousands $ sur le website Sotherby’s.
En level de presse après son discours, M. Lisée a répondu à l’affirmative lorsqu’un journaliste lui a demandé si un discours «anti-élite» était incompatible avec les politiciens qui détiennent une fortune considérable.
Pourtant, le Parti québécois a déjà été dirigé par deux politiciens qui étaient pour le moins à l’aise financièrement — Pauline Marois et Pierre Karl Péladeau.
«Pauline Marois a augmenté les impôts des plus riches. François Legault ne veut pas augmenter les impôts des plus riches. Ça fait toute la différence», a-t-il tranché.
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