L'ONU s'inquiète de la situation en Gambie

Metro Montreal

Metro / Metro Montreal 141 Views 0

DAKAR, Sénégal — Les forces de sécurité gambiennes doivent évacuer immédiatement le siège de la fee électorale du pays, ont déclaré mercredi les États-Unis et le secrétaire général des Nations unies.

Ban Ki-moon s’inquiète de voir leur présence potentiellement mettre en péril «du matériel électoral essential», au second où le président Yahya Jammeh refuse d’accepter l’challenge d’un scrutin qui le chasserait après 22 ans au pouvoir.

Le porte-parole de M. Ban a dit que la prise de contrôle des bureaux de la fee mardi, au second où plusieurs leaders d’Afrique de l’Ouest étaient en Gambie pour rencontrer M. Jammeh, témoigne d’un «manque de respect scandaleux envers la volonté du peuple gambien et lance un défi à la communauté internationale».

Le parti au pouvoir réclame la tenue d’un nouveau scrutin en faisant valoir que celui du 1er décembre a été mené de manière injuste. Des leaders de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se rencontreront samedi au Nigéria pour discuter de la state of affairs.

Yahya Jammeh avait tout d’abord reconnu sa défaite, notamment lors d’une dialog téléphonique avec son rival Adama Barrow diffusée à la télévision. Il a ensuite annoncé la semaine dernière qu’il rejetait l’challenge du scrutin du 1er décembre en raison de «problèmes».

Dans une pétition déposée mardi soir, le secrétaire général du parti du président Jammeh, l’Alliance patriotique pour la réorientation et la development, et plusieurs signataires demandent la tenue d’un nouveau vote. Ils souhaitent que le registre des électeurs soit d’abord revalidé.

Le doc, qui a également été signé par un notaire public, soutient que les élections n’ont pas été menées selon les règles et de bonne foi, et qu’elles devraient donc être invalidées.

La fee électorale maintient que le vote s’est déroulé de manière transparente, juste et précise.

M. Jammeh a pris le pouvoir lors d’un coup d’État en 1994. On lui reproche depuis longtemps d’incarcérer, de torturer et parfois de tuer ses adversaires.


Comments