OTTAWA — Le ministre fédéral des Ressources naturelles a évoqué la possibilité de faire appel aux policiers et aux militaires si des manifestations non pacifiques devaient s’organiser contre les deux oléoducs qu’Ottawa vient d’approuver dans l’ouest du pays.
Les propos de Jim Carr, rapportés jeudi soir par le Edmonton Journal, ont fait bondir l’opposition néo-démocrate et bloquiste aux Communes, vendredi matin.
Les collègues du ministre Carr se sont contentés de répéter que les Canadiens ont droit à la dissidence et aux manifestations. La ministre de l’Environnement, Catherine McKenna, tout comme son collègue aux Transports, Marc Garneau, n’ont pas voulu rabrouer davantage le ministre Carr.
Celui-ci s’était fait applaudir jeudi par l’assemblée d’hommes d’affaires albertains devant laquelle il a fait sa déclaration.
Selon le Nouveau Parti démocratique, les propos du ministre Carr relèvent de la menace. Le député Randall Garrison les qualifie d’incendiaires.
Au Bloc québécois, on rappelle l’opposition, au Québec, au projet de pipeline Énergie Est. La députée bloquiste Monique Pauzé s’attend à ce qu’il y ait des manifestations si jamais Ottawa approuvait le projet et elle trouve inacceptable que le ministre Carr invoque l’envoi de policiers ou de militaires contre des manifestants environnementalistes.
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