Malgré l’hiver, aucun refuge pour itinérants dans Rosemont

Metro Montreal

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La saison froide réjouit les amateurs de l’hiver, mais il s’agit d’un véritable calvaire pour les personnes qui n’ont pas de toit. Pourtant, au-delà du centre-ville de Montréal, très peu de ressources sont présentes pour les gens en state of affairs d’itinérance.

Dans Rosemont – La Petite-Patrie, il n’existe aucun centre d’accueil de nuit ou de jour, un manque qui serait à combler, selon les intervenants du milieu. De plus en plus, le phénomène de l’itinérance ne se limite plus à Ville-Marie, Hochelaga ou le Plateau, constate le Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM) dans sa publication «& L’itinérance à Montréal – Au-delà des chiffres& ».

«Il y a toujours eu de l’itinérance à Rosemont et Villeray, affirme Pierre Gaudreau, directeur du RAPSIM. C’est difficile d’évaluer leur nombre, et donc de déterminer s’il y a un besoin pour des refuges.»

Toutefois, ce dernier et Denis Leclerc, directeur de la Company de développement communautaire de Rosemont (CDC) s’accordent pour dire qu’il s’agit d’une préoccupation grandissante dans l’arrondissement.

Selon un dénombrement fait l’an dernier au mois de mars par la Ville de Montréal dans le Rapport «& Je compte Montréal 2015& », près de 3016 personnes avaient été recensées en state of affairs d’itinérance.

Le soir du 24 mars, des bénévoles et travailleurs de rue ont constaté que parmi les 272 sans-abri interrogés à l’extérieur des refuges et centres, 61, soit 23 % se trouvaient dans Rosemont – La Petite-Patrie, Verdun, Côte-des-Neiges – Notre-Dame-de-Grâce et Westmount. Comparativement, 118 (43%) ont été trouvés dans Ville-Marie et 81 (30%) dans les arrondissements de Mercier – Hochelaga – Maisonneuve, du Plateau – Mont-Royal et du Sud-Ouest.

«Il faut aussi tenir compte de l’itinérance «& cachée& », ces personnes qui n’ont pas de toit, mais qui vont dormir quelques jours chez des proches, ou dans les McDonald et les Tim Hortons. Ils sont difficiles à recenser», dit M. Gaudreau.

Le directeur soupçonne que beaucoup de personnes sans-abri vont donc faire le chemin entre l’arrondissement et le centre-ville pour trouver refuge. «C’est difficile, parce que souvent les centres sont complets vers trois heures l’après-midi. Les gens doivent se rabattre sur les cafés ou ils ne dorment pas et vont dans le métro dès qu’il ouvre le matin», explique-t-il.

Pour le Comité Logement Rosemont, si le fight pour des logements salubres et la sécurité alimentaire est prioritaire, il n’en reste pas moins qu’on observe un manque de ressources pour les sans-abri.

«Il n’existe pas, comme dans le Plateau par exemple, de soupes populaires dans Rosemont. Ça serait nécessaire d’en voir plus ici», insiste Sébastien Laliberté, coordinateur pour le Comité Logement Rosemont.


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