Alors qu’approche à grands pas le 1er juillet, plusieurs centaines de personnes ont manifesté à Montréal samedi afin de réclamer du gouvernement de François Legault un «vrai contrôle des loyers». Rassemblés à l’invitation du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ), les manifestants exigent des mesures structurantes «pour protéger le droit au logement» telles qu’un registre des loyers.
«C’est très inquiétant automotive il y a plusieurs dizaines de ménages locataires au Québec qui n’ont pas encore de logement et qui peinent à en trouver un qui est abordable. Ils ne sont peut-être pas à la rue, mais ils seront peut-être hébergés chez des amis, se loueront une chambre d’hôtel pour une durée indéterminée. Il y a des logements disponibles, mais ils sont trop chers pour eux. Il faut aider ces gens», indique le porte-parole du RCLALQ, Maxime Roy-Allard.
S’étant attroupés vers 13h30 au Sq. Saint-Louis, dans l’arrondissement du Plateau – Mont-Royal, les manifestants ont par la suite marché sur la rue Sherbrooke jusqu’aux bureaux montréalais du premier ministre du Québec, François Legault.
«Les loyers explosent, les évictions de locataires se multiplient, la state of affairs est incontrôlable ! Il faut que le gouvernement cesse de nier la crise du logement, agisse pour protéger les droits des locataires et garantisse l’accès au logement pour tous. Il doit instaurer des mesures de contrôle obligatoire des loyers. C’est la seule answer pour éviter qu’à chaque année, des locataires se retrouvent sans toit», indique le porte-parole du RCLALQ, Maxime Roy-Allard.
Autres manifestations cette année
Ce n’est pas la première manifestation qui se tient à Montréal cette année pour réclamer des mesures pour encadrer le prix des loyers ou pour exiger davantage d’investissements en logement social.
Le 24 avril, des centaines de personnes ont manifesté simultanément dans plusieurs villes québécoises, afin de réclamer de Québec un «véritable contrôle des loyers». Le RCLALQ, qui avait organisé la manifestation, souhait également voir Québec mettre en place un gel immédiat des loyers partout en province.
Au début mai, des dizaines de personnes avaient marché dans les rues des arrondissements de Ville-Marie et du Sud-Ouest, afin d’exiger du gouvernement Legault des investissements supplémentaires en logement social.
«La revendication d’un meilleur contrôle de loyers fait du chemin. On a récolté plus de 500 appuis d’organismes communautaires, syndicaux et étudiants à travers le Québec. On a beaucoup d’appuis dans la inhabitants. Mais par contre ça bloque encore au gouvernement du Québec», souligne M. Roy-Allard.
Plan d’motion
Le 11 juin dernier, la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest a annoncé le déploiement d’un plan d’motion de plusieurs tens of millions de dollars pour soutenir les Québécois qui sont à la recherche d’un logement.
Grâce à un investissement de 60,2 M$, il est prévu que 2500 ménages dans le besoin recevront de l’aide pour payer leur loyer par l’entremise de nouvelles unités de supplément au loyer.
De ce nombre, 400 sont spécialement réservées à des personnes en state of affairs d’itinérance et 100 à des femmes victimes de violence conjugale. Cette aide leur permettra de payer un loyer équivalent à 25% de leur revenu.
Le plan d’motion prévoit également une aide bonifiée à l’intérieur d’une enveloppe de 2 M$ pour soutenir les municipalités qui viendront en aide aux ménages sur leur territoire.
«C’est un plan d’motion musclé que nous déployons, ce sont plus de 62 M$ que nous investissons et ce sont des mesures supplémentaires que nous mettons en œuvre pour donner un coup de pouce significatif à des milliers de ménages qui pourraient en avoir besoin», avait déclaré par communiqué Mme Laforest.
Samedi, M. Roy-Allard a avancé que le plan d’motion du gouvernement Legault ne proposerait que «des options palliatives qui ne permettent pas de freiner les cycles de crise du logement qui menacent les ménages locataires année après année».
En plus d’un registre des loyers, le RCLALQ demande que l’utilisation des taux moyens de variation de loyer publiés annuellement par le Tribunal administratif du logement devienne obligatoire.
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