Les psychologues du réseau public manifesteront dimanche après-midi au sq. Dorchester à Montréal afin de dénoncer la pénurie de professionnels au détriment des sufferers.
La Coalition des psychologues du réseau public québécois (CPRPQ) organise cet événement dans le however d’interpeller le gouvernement concernant «la crise de santé mentale» qui secoue la province.
«Les problèmes mentaux ont beaucoup augmenté depuis la pandémie. Il y a près de 20& 000 personnes qui attendent une session dans le réseau public. C’est dramatique. On veut sonner l’alarme», explique la Dre Catherine Serra Poirier, psychologue et vice-présidente de la CPRPQ, jointe par téléphone.
La création d’un syndicat dédié aux psychologues du réseau public est très attendue dans le milieu. «Les listes d’attente dans le public pourraient considérablement diminuer grâce à une meilleure reconnaissance de notre travail et à des circumstances attractives», mentionne Mme Serra Poirier.
«Près de 75% des étudiants qui décrochent un doctorat en psychologie veulent travailler dans le réseau public, mais seulement 25% franchissent le pas en raison des circumstances salariales peu attrayantes.»
Du côté du gouvernement, la création d’un syndicat de psychologues du réseau public n’est pas à l’ordre du jour.
Le ministre délégué à la Santé et aux Providers sociaux (MSSS), Lionel Carmant, a annoncé au début du mois la mise en place d’un comité consultatif portant sur les circumstances d’exercice des psychologues du réseau de la santé et des providers sociaux.
La CPRPQ, qui a salué cette annonce, a toutefois déclaré que «ce comité ne pourra pas se pencher sur les circumstances de travail des psychologues».
«On a une vraie pénurie de psychologues dans le réseau public au Québec. Le gouvernement n’apporte pas de vraies options», ajoute Catherine Serra Poirier.
«L’embauche de nouveaux psychologues avec un rattrapage salarial permettrait au Québec d’économiser 228 tens of millions de dollars annuellement en termes de visites aux urgences, de visites chez les médecins de famille, d’hospitalisations», soutient la CPRPQ.
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