MONTRÉAL — Probablement stimulé par la cérémonie d’ouverture à laquelle il venait de participer et par le besoin qu’il ressent de faire oublier la catastrophique saison 2015-16, Max Pacioretty a joué avec le couteau dans les dents dès le départ, mardi soir. Et le premier qui l’a remarqué a été son entraîneur-chef.
«Il a connu un très bon match, a déclaré Michel Therrien au sujet de son capitaine, nommé deuxième étoile de la rencontre. Je crois que nos joueurs ont été entraînés par son management ce soir. Et quel départ! On l’a senti impliqué pendant tout le match et il a effectué plusieurs beaux jeux.»
Pacioretty a marqué dès la 23e seconde de jeu — un report d’équipe pour un match d’ouverture à Montréal — et il n’a jamais cessé de menacer la forteresse de Marc-André Fleury. Il a terminé la rencontre avec six tirs aux buts, plus que tout autre joueur, toute équipe confondue.
«J’étais vraiment gonflé à bloc. Les enjeux sont grands pour nous cette année. C’est toujours le cas, mais nous voulons prouver que la saison dernière n’était qu’un accident de parcours. Nous formons un groupe très proche et ç’a beaucoup d’significance de nous présenter à la patinoire et jouer l’un pour l’autre.
«Ce soir est un bon exemple parce que nous n’avons pas toujours été parfaits, a enchaîné Pacioretty. Mais des gars sont venus à la rescousse. Nous avons écopé de pénalités, mais des joueurs se sont sacrifiés pour bloquer des rondelles et ‘Monty’ (le gardien Al Montoya) a réalisé plusieurs arrêts importants. J’aime l’état d’esprit des joueurs en ce second.»
Pacioretty a été impliqué dans un second de grande émotion avant la rencontre lorsque l’ancien entraîneur-chef Jacques Demers, assis dans un fauteuil roulant, lui a remis l’emblématique flambeau.
Demers demeure paralysé du côté droit depuis un accident vasculaire cérébral dont il a été victime en avril dernier.
«Jacques a passé beaucoup de temps auprès de nous et de toutes les légendes que l’on a vu dans l’entourage de l’équipe, il est peut-être celui que j’ai appris le plus à connaître, a raconté Pacioretty. Lorsque nous avons été informés de la nouvelle (de son accident vasculaire cérébral), nous avons tous été très émus. Et de le voir dans le tunnel aujourd’hui était quelque selected de bien spécial, tout comme la réaction des amateurs quand ils l’ont aperçu.»
Michel Therrien a lui aussi ressenti beaucoup d’émotion lors de ce bref, mais touchant second.
«L’organisation a encore une fois démontré beaucoup de classe. Les cérémonies d’ouverture étaient spéciales, non pas parce qu’il est un ami personnel, mais parce que j’ai tellement de respect pour lui, pour sa carrière et pour l’homme qu’il est. C’était le ‘enjoyable’ de le voir. C’était émouvant aussi quand je suis allé le chercher.»
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