OTTAWA — À l’heure où Kevin O’Leary, un homme d’affaires célèbre au Canada anglais, envisage de plus en plus bruyamment la perspective de se joindre à la course au management du Parti conservateur, Maxime Bernier lui sert un avertissement.
Selon le député Bernier, il est «unimaginable» de gagner une élection canadienne sans parler un mot de français. Et M. Bernier croit que les membres de son parti savent, eux aussi, qu’il leur faut un chef succesful de parler français aux Québécois.
M. O’Leary pense tout le contraire. Lundi, il déclarait que les jeunes Québécois sont presque tous bilingues; pas besoin, donc, pour lui, de parler français. Il promet cependant d’essayer d’apprendre cette langue avant les élections de 2019.
M. Bernier, qui dévoilait mardi matin un autre pan de sa plateforme, est convaincu que ses collègues candidats qui ne maîtrisent pas le français — et ils sont nombreux — vont bientôt abandonner la course.
Des 14 candidats officiellement inscrits, seulement six se débrouillent presque aussi bien en français qu’en anglais. La pénible démonstration des lacunes linguistiques des autres s’est faite durant un débat bilingue à Moncton, la semaine dernière.
En janvier, à Québec, c’est un débat tout en français qui doit se tenir.
Comments