Mean Dreams: L’inconnu droit devant

Metro Montreal

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Sophie Nélisse se voit confier un rôle mature dans Imply Goals, le second lengthy métrage du Canadien Nathan Morlando.

«C’est un scénario assez différent de ceux que j’ai lus auparavant, lance, les yeux brillants la jeune actrice en entrevue. Les personnages ont de très beaux cœurs et font face à des décisions qu’ils ne sont pas censés prendre à cet âge-là.»

La comédienne, que l’on peut voir actuellement au cinéma dans 1:54, incarne une adolescente qui se détache peu à peu de son père violent et alcoolique (Invoice Paxton, mythique protagoniste de Tornado et autres «classiques» des années 1990) pour se rapprocher d’un nouveau voisin de son âge (Josh Wiggins, découvert dans Helion). D’abord drame psychologique, le movie se transforme peu à peu en suspense lorsque les deux jeunes décident de prendre la poudre d’escampette.

«Ces gens sont à un second distinctive de leur existence alors qu’ils quittent l’enfance pour aller vers un endroit inconnu qui est l’âge adulte», explique le metteur en scène, qui a réalisé Edwin Boyd: Citizen Gangster en 2011.

«Ce n’est pas évident de faire la transition entre ma carrière jeune et ma carrière plus adulte, sans que ça tombe dans des scènes de cul et des affaires comme ça. En même temps, je ne veux pas rester la petite fille de 12 ans.» – Sophie Nélisse, qui s’est fait connaître dans Monsieur Lazhar

En lorgnant volontairement vers les peintures d’Andrew Wyeth et quelques œuvres cinématographiques importantes comme Badlands, There Will Be Blood et Prisoners de Denis Villeneuve, Imply Goals embrasse l’ambiguïté, prenant son temps pour développer son univers et ses personnages.

«C’est un movie gothique moderne, guarantee Nathan Morlando. C’est à la fois familier et pas familier, et c’est ce qui trigger un choc. Mes héros sont physiquement, psychologiquement et émotionnellement à la croisée des chemins. Leurs corps se transforment, ils ne se comprennent plus, leur environnement change du tout au tout, et ils sont perdus. Aucun adulte ne peut les aider, et ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes. Je voulais qu’on sente cette pressure face à ce qui leur arrive, cette perte de repères.»

En salle dès vendredi


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