Médecin généraliste, Minh Truong travaille à domicile chez les personnes en perte d’autonomie dans le quartier Côte-des-Neiges (CDN). Or, en plus d’être un professionnel de la santé, Dr Truong se passionne& pour l’artwork& : il dessine et il peint.
Tout a commencé lorsqu’il était enfant, au Vietnam, où il a suivi ses premiers cours généraux d’artwork. Puis, après avoir émigré au Québec, il a suivi des cours à choice au cégep qui l’ont amené à apprendre la peinture à l’acrylique.
Dr Truong a ensuite fait une longue pause avant de reprendre les pinceaux après avoir franchi le cap des quarante ans: «J’ai non seulement décidé de reprendre la peinture, mais j’ai décidé d’apprendre la peinture à l’huile qui m’attirait beaucoup», raconte-t-il.
De 2011 à 2014, Minh Truong est allé à l’École des Beaux-arts de Montréal pour connaître la method de la peinture à l’huile. Cette formation lui a permis de découvrir que la peinture devenait une véritable ardour : «Les arts m’ont permis de m’exprimer sur la beauté qui nous entoure: la beauté inattendue chez l’humain et celle de la nature. Du coup, j’ai été vraiment accroché.»
Avec les années, en poursuivant de manière autodidacte l’apprentissage de la peinture parallèlement à son travail, le médecin et artiste a réalisé combien les deux domaines sont complémentaires.
Il explique que la pratique artistique permet un relâchement et une sorte liberté qu’il ne retrouve pas toujours dans son travail. Et comme la peinture exige une certaine aptitude à la présence afin de pouvoir bien traiter le sujet, cela s’est avéré positif pour les interactions humaines du médecin: «Avant, je considérais mon travail plutôt comme une obligation et non comme l’event d’être là, en présence de quelqu’un et d’échanger. Maintenant, j’ai plus d’appréciation pour mon travail. Je ressens même de la joie.»
Peintre bénévole
En 2019, Minh Truong a commencé à faire de la peinture d’accompagnement avec Entre Humains, un organisme qui promeut les bénéfices de l’artwork sur la inhabitants. Le mandat était donc de peindre avec des sufferers en soins palliatifs du CLSC CDN. Participant en tant qu’artiste et non en tant que médecin, son engagement était entièrement bénévole.
Minh Truong se déplaçait alors chez les sufferers en fin de vie afin de diriger des séances de peinture. «L’idée, c’était que la personne peigne et que je l’accompagne sur le plan method. Qu’il s’agît d’artistes ou non, ça leur faisait du bien. Lorsqu’ils voyaient les couleurs apparaître, des sourires éclairaient immédiatement leurs visages.» relate-t-il.
Malheureusement, en raison de leur situation médicale, Dr Truong voyait ses sufferers seulement une ou deux fois. C’était éphémère, mais Minh Truong croit beaucoup en la qualité de chaque second vécu: «C’est pour donner le plus de beauté attainable aux jours qui restent et parce que l’humain, jusqu’à la fin, mérite la dignité. Oui, il y a bien sûr les besoins physiques, mais il y a aussi les besoins émotionnels à considérer et l’artwork les comble très bien.»
L’artwork transforme
Pour Minh Truong, l’apprentissage que lui a procuré cette expérience a été importante autant sur le plan humain que sur le plan artistique. Parce que les attentes et les objectifs changent, l’artwork évolue aussi. Ainsi, lorsqu’il accompagnait des sufferers en fin de vie, le Dr Truong s’est mis à improviser un fashion plus abstrait, lui qui peignait alors plutôt des portraits, des nus et des paysages dans un type représentatif. Depuis, l’artiste et médecin a vu son propre fashion devenir plus expressif, comme quoi les expériences humaine et artistique sont autant l’une que l’autre façonnées par la pluralité des views.
Comments