La couleur de la peau ou l’origine d’un patient ne doivent en aucun cas mener à un traitement différent dans le réseau de la santé, selon François Legault. C’est «tolérance zéro», a-t-il signifié lundi, réagissant pour la première fois à la mort de Mireille Ndjomouo, à Longueuil.
«Il n’y a aucune raison de traiter [quelqu’un] différemment. Dans tous les hôpitaux du Québec», a affirmé le premier ministre, de passage à Montréal.
Le décès de Mme Ndjomouo à l’hôpital Charles-Le Moyne a fait des remous à la fin de la semaine dernière. Dans une vidéo en direct publiée sur les réseaux sociaux au début du mois, la femme de 44 ans appelle à l’aide: «s’il vous plaît, aidez-moi. C’est comme s’ils me tuent à petit feu.»
Il y a presque six mois, la mère de famille atikamekw Joyce Echaquan rendait l’âme dans un hôpital de Lanaudière, quelques heures après avoir filmé un dernier cri du coeur, rapidement répandu sur les médias sociaux.
Sa mort résonne encore. Une nouvelle dirigeante a pris la barre du CISSS native la semaine dernière, et la Nation atikamekw fait pression sur le gouvernement provincial pour qu’il améliore les soins donnés aux Autochtones dans le réseau de la santé.
À Québec, on soutient se pencher sur la question. «On a même mis en place des formations», a indiqué M. Legault, lundi.
Deux enquêtes
Samedi, des dizaines de manifestants protestaient devant Charles-Le Moyne afin d’obtenir des réponses quant à la mort de Mme Ndjomouo, qui serait survenue peu après la mise en ligne de la vidéo, selon ses proches.
Le CISSS de la Montérégie-Centre a entamé la semaine dernière une enquête pour faire la lumière sur les circonstances entourant le décès. Le Bureau du coroner y travaille également.
«On va attendre les résultats de l’enquête pour voir si, effectivement, il y a eu un problème spécifique», a convenu lundi François Legault.
«Mais pour l’immediate, on n’a aucune raison de croire que c’est le cas», a-t-il poursuivi.
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