Oleksiak est nommée l'athlète féminine de l'année

Metro Montreal

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Penny Oleksiak fixait le mur et se disait intérieurement qu’elle devait être fière de sa efficiency. Le pays qu’elle représente l’était déjà.

La scène se déroule 20 secondes après que la nageuse canadienne de 16 ans eut touché le mur d’arrivée de la piscine lors de la finale féminine au 100 mètres libre des Jeux olympiques de Rio de Janeiro. Oleksiak s’est tournée vers le tableau indicateur avant de célébrer sa médaille d’or.

Gagnante de quatre médailles à Rio, Oleksiak a été nommée l’athlète féminine de l’année 2016 par La Presse canadienne.

Oleksiak rejoint notamment la golfeuse Brooke Henderson, la joueuse de tennis Eugenie Bouchard, la hockeyeuse Hayley Wickenheiser ou les patineuses de vitesse Catriona Le Might Doan et Cindy Klassen en tant que lauréate du prix Bobbie Rosenfeld, décerné depuis 1933.

«C’est un peu irréel de faire partie de ces gagnantes parce que je connais toutes ces athlètes, a indiqué Oleksiak à La Presse canadienne. Elles sont toutes des personnes que j’avais comme modèles depuis très longtemps et elles sont très inspirantes, non seulement pour moi, mais pour plusieurs jeunes filles qui veulent pratiquer un sport. Ça veut dire beaucoup pour moi.»

L’athlète originaire de Toronto a dominé le sondage annuel mené auprès des directeurs des sports activities d’un bout à l’autre du pays, obtenant 61 votes, soit 94 pour cent.

«La grande shock de l’équipe canadienne à Rio, a noté Gilles Carignan, rédacteur en chef du quotidien Le Soleil. À 16 ans, elle s’impose déjà comme une des meilleures de ses disciplines, toutes nationalités confondues. Elle a servi d’inspiration à l’équipe canadienne de natation, en route vers une récolte inégalée dans la piscine de Rio.»

«Elle a parfaitement incarné l’esprit olympique, a pour sa half indiqué Sylvain St-Laurent, chef des sports activities au quotidien Le Droit. Elle a permis à son pays de faire une entrée fracassante aux Jeux olympiques. (…) C’est le début d’une carrière qui pourrait être formidable.»

Henderson, la gagnante de l’année dernière, a reçu deux votes en 2016. La skieuse Chloé Dufour-Lapointe et la bobeuse Kaillie Humphries en ont toutes deux reçu un.

Oleksiak n’est toutefois pas la plus jeune à remporter ce prix. La patineuse artistique Tracey Wainman n’avait que 13 ans lorsqu’elle avait gagné ce trophée, en 1981.

La jeune nageuse avait déjà raflé l’argent au 100m papillon et deux médailles de bronze en relais à Rio avant de venir de l’arrière pour décrocher l’or. Avant-dernière lors du dernier tournant, Oleksiak a rattrapé cinq adversaires avant de toucher le muret en même temps que l’Américaine Simone Manuel.

Toutes les nageuses dans la piscine se sont empressées de regarder le tableau indicateur, sauf Oleksiak. Elle était parmi les dernières à réaliser qu’elle était à égalité avec Manuel sur la première marche du podium, grâce à un temps report de 52,70 secondes.

«Ça ne m’a pas semblé si lengthy, a fait savoir Oleksiak. J’essayais de me dire qu’il me fallait être heureuse de n’importe quel résultat qui allait apparaître au tableau. Je savais que j’avais tout donné lors de cette course.»

En 2016, Oleksiak a accompli une série de premières par une athlète canadienne. Elle a été la première nageuse canadienne à remporter quatre médailles olympiques et la première athlète canadienne à remporter quatre médailles olympiques lors des mêmes Jeux d’été. Aucune Canadienne n’avait remporté une médaille olympique au 100 m type libre et, avant Oleksiak, aucun champion olympique n’avait vu le jour dans les années 2000.

Elle a également terminé l’année 2016 sur une bonne notice. Elle a décroché le bronze et elle a permis au Canada de rafler deux médailles d’or et une médaille d’argent en relais aux Championnats du monde de natation en petit bassin, qui ont eu lieu à Windsor, en Ontario, au mois de décembre.

«Elle a été extraordinaire à mes yeux et elle prouve à quel level les jeunes peuvent être incroyablement forts», a fait valoir le premier ministre du Canada, Justin Trudeau.

Fille de Richard et Alison Oleksiak, Penny est la plus jeune d’une famille de trois enfants sportifs. Sa soeur Hayley est une rameuse universitaire et son frère Jamie est défenseur pour les Stars de Dallas.

«Elle vient d’une très bonne famille et celle-ci possède un bon bagage athlétique, a déclaré Ben Titley, son entraîneur. Je crois qu’ils ont tous apporté quelque selected à Penny et c’est ce qui fait qu’elle est qui elle est. Non seulement quand elle s’installe dans les blocs pour essayer de gagner des médailles, mais aussi lors de ses entraînements quotidiens, à tenter d’être encore meilleure.»

Oleksiak a d’ailleurs appris cette année qu’elle était succesful d’en faire beaucoup plus qu’elle le pensait.

«Ça m’a montré de croire un peu plus en moi et que je suis plus forte que je le crois, a-t-elle affirmé. Principalement parce que je suis allée à Rio et que j’ai rencontré d’autres grands athlètes. Je ne croyais pas en mes possibilities parce que j’étais si jeune. J’avais simplement besoin de croire en moi et de comprendre mes forces, ce que je crois avoir appris à Rio.»


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