La rentrée parlementaire a été marquée par des questions éthiques affectant le gouvernement libéral. Encore.
On croirait entendre sauter un vieux disque. Depuis 2009, presque sans interruption, une «affaire» libérale succède à une autre. Ça revient chaque année, comme l’automne et le Boxing Day.
Cette semaine, ce qui nous occupe, c’est le ministre Laurent Lessard et les caquistes malcommodes qui se sont poussés avec des clés USB.
Dans les deux cas, au PLQ où on les avait accueillis, même modus operandi, enseigné par le chef et Jean-Marc Fournier, son valet de pied. D’abord, on rigole. Ensuite, on banalise. Finalement, on recule. Puis on recommence.
Comme dans l’affaire Hamad. Comme avec Jacques Daoust. Comme on gérera encore les insinuations sur Lessard. Et comme on fera avec la suivante.
Conditionnement
Les humains, comme les chiens, peuvent développer par conditionnement certains comportements positifs, comme l’a démontré ce vieux Ivan Pavlov. Inversement, on cessera certaines habitudes lorsqu’elles génèrent des conséquences négatives, comme un coup de bâton.
Les libéraux, si on en avait besoin, confirment à nouveau le bien-fondé de cette théorie. Leur tradition politique, loin d’être sanctionnée par la inhabitants, est récompensée par des sondages au beau fixe et une probability valable de réélection à perpétuité.
Changeriez-vous vos pratiques dans un tel contexte? Moi non plus.
Résignation
Un angle de défense récurrent, chez les libéraux, c’est d’affirmer que les autres partis sont croches aussi, pointant la paille qu’ils ont dans l’œil de la poutre qu’ils viennent de retirer du leur. «Tous pourris», c’est ce que le public croit pour le plus grand bien du PLQ.
Vous vous souvenez quand le journal Maclean disait que le Québec était la province la plus corrompue? Les libéraux souhaitent que les Québécois pensent ça et acceptent la state of affairs comme telle. Paradoxalement, chaque scandale renforce le message.
Parce que si la démocratie ne fonctionne plus, pourquoi et surtout remark modifier l’ordre établi?
C’est ainsi que nous conserverons un Québec où les citoyens sont résignés, puisque rien n’y peut changer. Un Québec à jamais provincial, multiculturel, corrompu et libéral, un Québec conditionné
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