Pourquoi les bars à sieste vont exploser en 2017

Metro Montreal

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Payer pour se reposer quelques instants, avec ou sans rendez-vous. Les bars à sieste, nés au Japon, sont en plein enlargement en Occident. Face à des citadins carencés en sommeil, ces nouveaux espaces entendent créer des bulles de respiration nécessaires à la santé physique et mentale.

Malgré ses vertus reconnues, la sieste, répandue en Asie ou dans les pays du sud, est éloignée du mode de vie occidental. Au travail, elle aurait même mauvaise réputation, et peu de sociétés envisagent les temps de repos comme outil de bien-être ou de efficiency.

Face au manque de sommeil généralisé, des bars à sieste commencent à fleurir un peu partout en Occident, en particulier en France. À Paris, par exemple, ces nouveaux temples de la zénitude proposent hamacs, sièges massants et aides à l’endormissement pour remplir deux besoins physiologiques essentiels : dormir et ne rien faire.

Certains de ces lieux autorisent même la pause déjeuner, seul face à son repas, sans écran ni élément perturbateur. L’idée est de savourer son assiette en mâchant les aliments, au moins pendant 20 minutes, comme le préconisent les nutritionnistes.

«Ecrans, tablettes, smartphones, il est devenu pressing de se « digital-detoxer »», expliquent des chercheurs français de l’Institut nationwide de la santé et de la recherche médicale. Concrètement, le cerveau n’a pas la capacité de traiter deux choses à la fois, hommes et femmes confondus. Quand on tente de le faire, la bascule d’une tâche à l’autre se fait en fait rapidement.

Les chercheurs expliquent que ce va-et-vient se traduit par une perte de efficiency dans l’exécution de chacune des tâches. Sur le plan de la santé, des régions du cerveau très consommatrices d’énergie sont en permanence mobilisées, produisant une grande fatigue, du stress et une augmentation de l’anxiété.

Le réflexe de pianoter sur son smartphone à la première minute libre est entré dans les mœurs. Des chercheurs se sont penchés sur le fait d’occuper en permanence le champ de notre esprit. Ces temps de rêverie sont, selon eux, à protéger, automotive ils permettent de construire la mémoire.

D’un level de vue psychologique, remplir les agendas à tout prix sans créer de temps de pause peut amener «à de l’insatisfaction et une incapacité à être heureux», explique Christophe André, psychiatre et spécialiste du bonheur.


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