Marie-Ève Rancourt, candidate de Québec solidaire (QS) shock à voler un dépliant du Parti québécois (PQ) dans une boîte aux lettres afin d’y mettre le sien, se retire de la course dans Camille-Laurin.
«On a pris le temps Manon, l’équipe de campagne et moi de s’informer des faits, de consulter notre équipe», a expliqué le coporte-parole de Québec solidaire Gabriel Nadeau-Dubois, lors d’une conférence de presse dans Sainte-Henri-Sainte-Anne. «On a ensuite eu une dialogue franche avec Marie-Ève Rancourt, qui nous a annoncé qu’elle retirait sa candidature.»
L’ex-candidate «n’aurait pas pris cette décision de gaité de cœur», mais «ne souhaitait pas devenir une distraction» au sein du parti. Selon Gabriel Nadeau-Dubois, aucune plainte n’aurait été déposé au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) pour vol. Le vol de courrier est un crime aux yeux du code criminel, pouvant même être passible d’emprisonnement, confirme le corps policier.
Le message est clair: ce ne sont pas des gestes acceptables à Québec solidaire. D’ailleurs, Marie-Ève s’est excusée rapidement de cette grave erreur de jugement. Elle-même savait que c’est inacceptable.& On veut faire une campagne truthful play et dans les règles de l’artwork.
Gabriel Nadeau-Dubois
Le vote par anticipation avait lieu dimanche et lundi. C’est donc dire que Marie-Ève Rancourt aura potentiellement reçu des votes. Même si elle s’est retirée de Québec solidaire, elle pourrait être élue comme députée indépendante, si elle décide de demeurer en politique.
Excuses acceptées
Le vol commis par Marie Ève Rancourt a été constaté lundi. Dans une vidéo publiée sur Fb, on pouvait voir la candidate retirer un dépliant du Parti québécois (PQ) de la boîte aux lettres d’un résident.&
C’est le résident concerné qui a publié la vidéo. «Ce qui se trouve dans ma boîte aux lettres, peu importe que ce soit un tract, un état de compte ou un chèque, m’appartient», a écrit l’homme sur sa web page Fb.
Le vol a été commis dans la circonscription Camille-Laurin, anciennement connue sous Bourget. C’est là que le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, se présente. Au cours de l’après-midi, Gabriel Nadeau-Dubois lui aurait envoyé un texto pour s’excuser, en plus d’essayer de l’appeler. Les deux politiciens n’ont toutefois pas encore pu se parler de vive voix. M. St-Pierre Plamondon se trouvait alors à bord d’un avion.
Selon Paul St-Pierre Plamondon, ce style de geste «décourage les gens de la politique».
«J’accepte les excuses de Québec solidaire, mais la signification du geste demeure le même», a commenté le chef du PQ peu avant le retrait de Marie-Ève Rancourt. «Au niveau du parti, QS doit se positionner sur un geste qui est immoral, antidémocratique. Au PQ, une candidate qui ferait ce geste, je la rencontrerais pour dire « désolé tu ne peux plus faire partie de l’équipe ».»
Du côté du Directeur général des élections du Québec (DGEQ), on indique que la Loi électorale n’encadre pas ce style de comportement.
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