Recours collectif autorisé contre des chiropraticiens

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La Cour supérieure du Québec autorise un recours collectif contre 13 chiropraticiens qui travaillaient dans les cliniques Zéro Gravité.

Les chiropraticiens sont accusés d’avoir utilisé un traitement pour les maux de dos dont les bénéfices sur la santé n’étaient pas scientifiquement prouvés.

Avec cette décision, entre 4000 et 8000 sufferers peuvent espérer obtenir une compensation financière et un remboursement des sommes investies depuis mai 2010, pour des traitements dispensés dans ces cliniques.

La demande d’autorisation pour exercer un recours collectif a été faite en février 2015 même si l’entreprise a fait faillite en 2013.

Pour chaque affected person, l’ex-entreprise de chiropractie pourrait devoir rembourser les dépenses pour les traitements, ainsi que 15 000$ en dommages punitifs et moraux.

Les cliniques Zéro Gravité avaient fait les manchettes en raison de l’utilisation controversée d’un appareil servant à effectuer de la décompression neurovertébrale.

La requérante, Stéphanie Baulne, reproche entre autres aux chiropraticiens «d’avoir poursuivi l’utilisation de publicité, qu’elle qualifie de trompeuse, mensongère et vulnerable d’induire le public en erreur, relativement à l’efficacité des traitements de décompression neurovertébrale et d’avoir omis de préciser que l’appareil n’était pas associé à des bénéfices établis scientifiquement.»

Mme Baulne allègue également que les chiropraticiens en query «ont recruté les sufferers les plus vulnérables et démunis, soit ceux pour lesquels aucune modalité thérapeutique n’avait pu soulager leurs douleurs chroniques, en les influençant indûment à se soumettre au protocole par des représentations fausses et incomplètes.»

Douleurs
Mme Baulne affirme vivre encore avec les séquelles des traitements reçus.

«C’est loin de m’avoir aidée, ça m’a empirée»,indique-t-elle.

Après avoir utilisé plusieurs médicaments pour calmer ses douleurs dorsales, Stéphanie Baulne s’était laissée convaincre par son conjoint d’essayer des traitements chez Zéro Gravité.

«Il avait vu l’annonce à la télévision et m’a dit que je n’avais rien à perdre de l’essayer, mentionne-t-elle. J’ai accepté. C’était comme mon dernier espoir.»

Mais après quelques traitements, la patiente a remarqué qu’au lieu de s’améliorer, son état empirait.

«J’ai dû subir quatre opérations pour des hernies discales depuis, souligne-t-elle. Et je risque d’en subir une autre bientôt. Je suis en arrêt de travail depuis septembre.»

Par ce recours collectif, Mme Baulne espère pouvoir revoir la couleur de l’argent qu’elle a investi dans ce qu’elle qualifie de «fake traitements».
«Je n’ai même pas encore fini de payer. J’ai vraiment été flouée», affirme-t-elle.

Une victoire
Selon les avocats de la requérante, l’autorisation de la Cour de procéder à un recours collectif est une victoire en soi, même si cette décision ne vient pas nécessairement régler le litige.

«Les pratiques de Zéro Gravité s’inscrivent dans le cadre très préoccupant de la « médecine enterprise », c’est-à-dire dans une pratique profitable où l’impératif du revenue s’entremêle aux obligations déontologiques des professionnels concernés. Ce jugement constitue donc une mise en garde aux professionnels de la santé qui pourraient être tentés de pratiquer leur career avec une nette orientation commerciale», selon l’avocat Jean-Pierre Ménard.

Toute personne qui croit faire partie du groupe visé par le recours collectif peut contacter le cupboard Ménard, Martin avocats pour plus d’informations. Jusqu’à maintenant, 650 personnes auraient joint les avocats.


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