OTTAWA — Les Forces armées canadiennes ne sont pas parvenues à attirer davantage de femmes au sein de leurs rangs, relève le vérificateur général dans un rapport déposé mardi en Chambre.
L’objectif d’augmenter la représentativité féminine de 1 % par année n’a pas été atteint dans la période visée par l’audit du bureau de Michael Ferguson, entre avril 2014 et mars 2016.
Le plan des Forces armées n’a pas progressé puisque aucune mesure concrète n’a été adoptée pour atteindre la cible, selon le rapport.
Et sans efforts plus concertés, les Forces armées resteront considérablement en-deçà de leur objectif en matière d’équité d’emploi, prévient l’agent du Parlement.
Le ministère de la Défense accepte le constat et souligne que des initiatives ont déjà été mises de l’avant ou le seront en 2016 et que d’autres suivront en 2017 pour atteindre leur however.
Le constat de M. Ferguson est formulé au lendemain de la publication d’un sondage accablant de Statistique Canada sur les cas d’agressions sexuelles dont les femmes militaires ont été victimes.
Le vérificateur n’aborde cependant pas cet facet dans son audit, qui est axé sur l’absence de stratégie des Forces armées canadiennes en matière de recrutement de femmes.
Dans un rapport publié en 2015, l’ancienne juge de la Cour suprême Marie Deschamps faisait valoir que l’enrôlement d’un plus grand nombre de femmes aiderait à changer la tradition de sexualisation des Forces armées.
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