Rex Tillerson est un partisan du libre-échange

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WASHINGTON — L’homme choisi par Donald Trump pour diriger le département d’État des États-Unis entretient des relations étroites avec la Russie, est un partisan du libre-échange et témoigne d’une certaine ouverture d’esprit face aux changements climatiques.

Le président et chef de la path du géant américain des hydrocarbures ExxonMobil, Rex Tillerson, n’a jamais connu d’autre employeur. Il est entré au service d’Exxon en 1975, immédiatement à sa sortie de l’université, et a lentement gravi les échelons qui l’ont mené jusqu’au sommet en 2006.

Exxon a des activités dans une dizaine de pays, dont certains qui sont en froid avec les États-Unis ou dont la state of affairs politique est quelque peu instable. On retrouve en tête de liste la Russie, qui dépend lourdement des entreprises occidentales pour exploiter ses vastes ressources d’hydrocarbures.

Mais le succès en Russie dépend d’un alignement parfait entre les intérêts de la compagnie et ceux de Moscou, ainsi que de relations solides avec le président Vladimir Poutine. Exxon a constamment pris de l’enlargement en Russie, pendant que ses rivales étaient visées par des tentatives d’expropriation ou des problèmes réglementaires.

«Je connais Vladimir Poutine depuis 1999 et j’ai une relation très étroite avec lui», a déclaré M. Tillerson, un Texan de 64 ans, lors d’un discours il y a quelques années.

Les sanctions imposées à la Russie en 2014 après son annexion de la péninsule ukrainienne de la Crimée menacent potentiellement un partenariat conclu entre Exxon et le géant russe Rosneft pour chercher du pétrole dans l’Arctique russe. M. Tillerson a demandé aux leaders occidentaux de réfléchir soigneusement aux «dommages collatéraux» qui pourraient découler de ces sanctions.

Exxon a également des activités en Indonésie, en Azerbaïdjan, au Tchad, en Guinée équatoriale et ailleurs, du cercle arctique jusqu’à la pointe sud de l’Australie. L’Asie et l’Afrique ont produit la majeure partie de son pétrole en 2015.

M. Tillerson adopte une place modérée face aux changements climatiques, même s’il n’est pas encore convaincu de la véracité des prédictions les plus apocalyptiques. Il a reconnu, lors d’une conférence en 2007, que le climat de la planète change, que la température moyenne grimpe et que les émissions de gaz à effet de serre augmentent. Il a toutefois noté que le climat est un domaine scientifique très complexe — même si des paperwork internes récemment rendus publics démontrent que les scientifiques d’Exxon croyaient aux changements climatiques dès le début des années 1970.

M. Tillerson a reconnu que les changements climatiques peuvent représenter une menace importante pour la société et les écosystèmes, et qu’il est donc prudent et logique de développer des «stratégies intelligentes pour attaquer ces défis sans pour autant réduire notre capacité à faire avancer d’autres priorités mondiales comme le développement économique, l’éradication de la pauvreté et la santé publique».

M. Tillerson devait prendre sa retraite l’an prochain et son dauphin présumé, Darren Woods, est en poste depuis un an. L’accession de M. Tillerson au poste de secrétaire d’État ne poserait donc aucun problème à Exxon, qui évalue à 27,5 tens of millions $ US le salaire versé à son patron en 2015, principalement sous la forme d’actions.

Pour devenir secrétaire d’État, M. Tillerson devra se départir de toute sa participation dans Exxon ou se désister des affaires gouvernementales qui ont un influence «direct et prévisible» sur ses intérêts financiers. Refuser de le faire l’exposerait à des poursuites criminelles.

«Je pense personnellement qu’il serait inacceptable d’avoir un secrétaire d’État qui aurait une participation importante dans le pétrole», a dit Richard W. Pointer, l’ancien responsable de l’éthique du président George W. Bush qui enseigne maintenant le droit à l’Université du Minnesota.


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