RousScène: 25 ans et ça continue

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Lorsque Denis Grenier a fondé une troupe de théâtre newbie au Centre communautaire Roussin, dans Pointe-aux-Trembles, en 1992, il était loin de se douter que sa création subsisterait, 25 ans plus tard, avec la même ardour qu’au départ.

L’homme aujourd’hui à la retraite raconte avoir fondé la troupe RousScène à la demande de l’ancien directeur du centre et ancien maire Maurice Vanier. Il était alors membre d’une troupe de théâtre à l’Hôpital Rivière-des-Prairies et avait déjà mis sur pied une pièce au Centre Roussin.


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«J’ai fait passer des auditions à tout le monde en même temps dans la même salle, mais j’ai fini par garder tous ceux qui étaient venus», se souvient M. Grenier. «La plupart d’entre eux n’avaient jamais fait de théâtre, mais certains étaient membres de la troupe de l’Hôpital avec moi. Eux m’aidaient à choisir les pièces.»

Dévouement
Leur troupe fondée, les membres de RousScène s’occupaient de tout, comme aujourd’hui, qu’il s’agisse de la formation, des costumes, des décors, des sons ou des accessoires.

«Ils étaient très enthousiastes et consciencieux. Par exemple, ils ont fait affaire avec Bell pour avoir le vrai son d’un téléphone qui sonne.» – Johanne Saint-Laurent, conjointe de M. Grenier

L’ex-maire et ex-directeur du Centre Roussin Maurice Vanier renchérit. « On les voyait faire plein de merveilles : rédiger leurs scénarios, entraîner leurs comédiens, faire leurs décors, faire leur propagande pour les billets, aller chercher des auteurs méconnus, mais proches du peuple, faire rire dans un monde où on ne rit pas beaucoup fait, demeurer un théâtre populaire sans faire du Vaudeville. »

Retour aux sources
Le dimanche 12 mars dernier, des dizaines d’anciens membres de RousScène se sont réunis au Centre Roussin des retrouvailles, sous la présidence d’honneur du comédien québécois Gilbert Sicotte, ancien étudiant de ce qui était, à l’époque, l’Académie Roussin.

«Je me souviens de mes débuts au théâtre, en 1996. Un enseignant de français, un fou, un capoté qui montait sur les pupitres durant les cours, m’a offert de jouer le premier rôle dans Le Cardinal d’Espagne, d’Henry de Montherlant, première pièce présentée dans le nouvel auditorium de l’Académie. C’était le rôle d’un vieillard de 82 ans. J’en avais 17.»

«Comme je dis à mes étudiants au Conservatoire d’artwork dramatique de Montréal, quand on croit assez, on le fait croire aux autres.» – Gilbert Sicotte

Pour leur première pièce, La déprime, les comédiens de RousScène ont chacun dû interpréter plusieurs des 51 personnages. 25 ans plus tard, «drôle de hasard», Christiane Viens, qui jouait trois personnages dans cette première pièce, veut réintégrer la troupe à l’automne.

«J’ai pris contact avec le président du CA, Serge Lahaie, pour voir si je pouvais revenir et j’ai été shock et heureuse d’apprendre que la troupe allait célébrer ses 25 ans», a indiqué Mme Viens, aujourd’hui résidente de Mercier-Est.

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Reconnaissance
Afin de souligner le quart de siècle de la troupe, le conseiller d’arrondissement Gilles Déziel et la conseillère de ville Suzanne Décarie lui ont remis un certificat de reconnaissance. La Ville de Montréal lui avait déjà décerné le prix Paul-Buissonneau en 2012 pour souligner «sa contribution exceptionnelle au théâtre novice montréalais.»

«Au-delà de cette reconnaissance, c’est la confiance que vous nous manifestez qui nous pousse toujours à vouloir nous surpasser pour vous en mettre plein la vue», a réagi le président du conseil d’administration de RousScène, Serge Lahaie.

La troupe RousScène présente sa 47e pièce, Affiliation de malfaiteurs, du 28 au 30 avril prochain. Les billets sont disponibles en appelant au 514-642-6316.

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