Salaire minimum: des femmes ministres interpellées

Metro Montreal

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MONTRÉAL — La campagne 5-10-15, qui réclame notamment la hausse du salaire minimal à 15 $ l’heure, déploiera sa caravane dans les bureaux de circonscription de trois femmes du conseil des ministres de Philippe Couillard, lundi.

Mélanie Gauvin, du Entrance de défense des non-syndiquées, affirme que cette tournée vise à sensibiliser les ministres Kathleen Weil, Dominique Anglade et Lise Thériault au rôle du salaire minimal dans la lutte pour l’égalité des sexes.

La porte-parole expose que les femmes occupent une place prépondérante au sein de la main-d’oeuvre «faiblement rémunérée». L’an dernier, elles représentaient 57 pour cent des travailleurs touchant le salaire minimal et prenaient cette même proportion parmi ceux qui perçoivent moins de 15 $ l’heure, rapporte Mme Gauvin.

Elle estime qu’une hausse «substantielle» du salaire minimal faciliterait l’atteinte de l’équité salariale. Si elle reconnaît qu’une augmentation subite pourrait créer certains remous, elle souhaite néanmoins que le salaire minimal soit porté au taux horaire de 15 $ «le plus rapidement attainable».

Mélanie Gauvin maintient que les scénarios catastrophes ne concrétiseront pas, tant sur le plan de l’inflation que sur celui des petites et moyennes entreprises. Elle souligne que la variation du huard aurait des répercussions encore plus profondes que la rémunération des employés sur la hausse des prix. Elle présente par ailleurs les pertes d’emplois comme le prix à payer pour améliorer les circumstances de vie de quelque 980 000 travailleurs québécois.

La campagne 5-10-15, qui réunit plusieurs centrales syndicales, revendique aussi le droit d’être informé de son horaire de travail au moins 5 jours à l’avance. La coalition milite également pour le droit de disposer de 10 jours de congé payé annuellement, pour trigger de maladie ou de responsabilités familiales.

«Les femmes se trouvent pénalisées par l’absence de congés (payés) parce que si on regarde au niveau des statistiques, elles s’absentent en moyenne 72 heures par année — comparativement à 17 heures pour les hommes — pour des obligations familiales ou personnelles», a précisé Mélanie Gauvin, en entrevue avec La Presse canadienne.


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