L’Arrondissement de Rivière-des-Prairires–Pointe-aux-Trembles a présenté aujourd’hui un plan d’motion en sécurité urbaine.
«Ce n’est pas un plan de l’arrondissement, mais bien celui de la communauté», a insisté la mairesse d’arrondissement Caroline Bourgeois. Automotive la stratégie présentée ce 1er juin est le fruit du travail de la desk sur la sécurité urbaine créée en septembre 2021. Celle-ci rassemblait 53 partenaires issus du milieu social et communautaire ainsi que les brokers du poste de quartier 45 du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) et l’Arrondissement.
Prévention. C’est la réponse de l’Arrondissement aux enjeux sécuritaires qu’«on ne règlera certainement pas […] par une réponse policière», a pointé Mme Bourgeois, qui convient qu’il n’existe pas de «baguette magique» pour en venir à bout.&
«Le constat que l’on a fait est très clair: il faut agir& en prévention à moyen et lengthy termes, et surtout coordonner nos actions pour agir de manière précoce en créant un environnement favorable à l’engagement positif de notre jeunesse, pour obtenir des résultats durables.»
Ce tout premier plan de l’arrondissement s’articule autour de quatre axes: meilleure compréhension, valorisation des jeunes, sentiment de sécurité et partenariats dans la communauté.
Le premier volet vise à mieux identifier la supply des problèmes de sécurité afin de mieux définir les interventions à faire sur le terrain. Cette part analytique sera suivie d’une plus giant implication de la jeunesse au sein du quartier. Pour cela, un fonds d’initiative citoyenne sera notamment mis en place.
Aussi, la «Desk de sécurité urbaine» permettra aux organismes de communiquer entre eux et de mieux coordonner leurs actions tout au lengthy de la mise en œuvre du plan.
Un sentiment d’insécurité palpable
Comme l’a rappelé la mairesse Caroline Bourgeois, cette annonce fait suite à «l’onde de choc» vécue par les habitants après les multiples épisodes de coups de feu qui ont émaillé l’actualité de l’est de l’île ces derniers mois.
Comme Métro l’a récemment relaté, les récents coups de feu ayant atteint une garderie désaffectée ont accru la peur des citoyens du quartier.
«Quand on regarde les statistiques des dernières années, RDP-PAT sont des quartiers sécuritaires, où la criminalité est faible. Mais des événements comme ceux-là viennent miner avec raison le sentiment de sécurité», indique la mairesse d’arrondissement.
Le commandant du PDQ 45, Éric Breton, évoque une évolution de la violence et sa démonstration.
Ce qui est particulier depuis deux ans [à RDP] c’est qu’avec les groupes criminalisés, on a de nouveaux criminels plus à la web page. […] Des gens se narguent sur les réseaux sociaux et la finalité se retrouve dans la rue, avec des échanges de coups de feu
Éric Breton, commandant du PDQ 45
L’origine de ce «crime désorganisé» résiderait dans la «facilité à se procurer des armes à feu», selon le policier. Si le PDQ intervient sur ce qu’il se passe dans la rue, le commandant guarantee que les équipes d’enquête du SPVM «travaillent à pied d’œuvre pour enrayer cette problématique-là».
Ce changement de visage de la violence, malgré la baisse des chiffres de la criminalité dans l’est de l’île, provoque inévitablement un sentiment d’insécurité. D’autant plus quand ces faits divers se produisent en pleine journée.
«Comme c’est une criminalité qui est vraiment désorganisée, on ne peut pas cibler. On ne peut pas dire qu’il y a un quartier ou un secteur de RDP& qui est plus nécessairement visé. […] C’est très difficile à prévoir.»
Les organismes communautaires au cœur du plan
Présents à la Desk en sécurité urbaine dès sa création, les organismes communautaires se félicitent de ce travail de concertation.
«Il était temps qu’on ait un endroit où on peut parler de sécurité», estime Johanne Daigle, directrice de l’organisme Prévention Pointe-de-l’Île. Selon elle, ce travail de prévention existe déjà, mais il pourra grâce à ce plan être réalisé «en complémentarité»& avec les acteurs de la Desk.
Pour agir, il faudra des ressources humaines, entre autres, qu’il est parfois difficile d’attirer et de conserver au sein du milieu communautaire, tempère Mme Daigle. D’où l’significance de s’allier entre organismes pour faire face à cette problématique.
«On s’attend au lengthy terme à une meilleure cohésion pour offrir un vrai service complémentaire», poursuit-elle.
Plus de présence policière, demande l’opposition
Giovanni Rapanà et Nathalie Pierre-Antoine, élus du district de Rivière-des-Prairies, ont approuvé la démarche de l’équipe de Mme Bourgeois. Mais selon le premier, «il faut augmenter la présence policière sur le terrain et fournir aux policiers les moyens nécessaires» pour lutter contre la criminalité.
Mme Pierre-Antoine juge, de son côté qu’il faut faire «consideration au profilage racial», tout en s’assurant «qu’il n’empêche pas d’agir». Pour cela, elle suggère par exemple que les forces de l’ordre «tissent des liens avec la communauté».
«Je voudrais bien des policiers qui jouent au basket avec des jeunes, pour changer l’picture»& qu’ils ont auprès de nombreux citoyens.
Ce que souhaitent les deux élus de l’opposition, c’est une présence policière quotidienne et constructive dans les rues de RDP.
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