CALGARY — Le Conseil canadien de la magistrature a accordé un délai au juge Robin Camp pour se défendre d’avoir demandé à une victime d’agression sexuelle pourquoi elle n’avait pas serré les genoux face à son agresseur.
Robin Camp a tenu ces propos controversés lors d’un procès qu’il avait présidé en 2014, alors qu’il était juge à la Cour provinciale à Calgary. Il avait également déclaré que «le sexe et la douleur vont parfois de pair», interpellant même la victime en tant que «l’accusée» à plusieurs reprises.
Selon des transcriptions de l’viewers, le juge a questionné les moeurs de la femme alors âgée de 19 ans, suggérant que ses tentatives de repousser son agresseur avaient été faibles. Il avait finalement acquitté l’accusé, mais son verdict a été cassé en appel.
Un comité d’enquête de la magistrature a recommandé sa révocation le mois dernier. La porte-parole Johanna Laporte rapporte que l’avocat du juge Camp avait initialement jusqu’au 20 décembre pour répondre à cette recommandation, mais qu’il a demandé à ce que cette date butoir soit repoussée.
Me Frank Addario a maintenant jusqu’au 6 janvier pour déposer ses observations écrites. Le Conseil décidera ensuite de la recommandation à faire à la ministre fédérale de la Justice, Jody Wilson-Raybould.
Lors d’une viewers disciplinaire en septembre, Robin Camp s’était excusé de son comportement «insultant» envers la plaignante. Il avait exprimé sa volonté d’apprendre de ses erreurs et de demeurer sur le banc. Me Addario avait plaidé que le retirer de ses fonctions enverrait un mauvais sign aux magistrats qui cherchent à s’améliorer dans l’exercice de leurs fonctions.
Le comité de cinq membres a toutefois conclu que la conduite du juge Camp avait «porté si manifestement et si totalement atteinte aux notions d’impartialité, d’intégrité et d’indépendance de la justice qu’elle ébranle suffisamment la confiance de la inhabitants pour rendre le juge incapable de s’acquitter des fonctions de sa cost».
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