BEYROUTH — L’agence onusienne des enfants a prévenu mardi qu’un édifice de l’est d’Alep dans lequel se trouvent des dizaines de jeunes seuls est bombardé, et elle réclame leur évacuation immédiate de l’enclave rebelle.
Le communiqué diffusé mardi par l’Unicef prévient que plus d’une centaine de mineurs sont possiblement pris au piège.
Le directeur régional de l’Unicef, Geert Cappelaere, a déclaré que «le second est venu pour la planète de défendre les enfants d’Alep et de mettre fin à leur cauchemar vivant».
Les forces gouvernementales syriennes ont lancé une offensive féroce pour finir de reprendre le contrôle de la deuxième plus grande ville du pays. Des milliers de civils se retrouvent pris au piège et au moins 82 d’entre eux ont été tués, selon le Haut-Commissariat des Nations unies (ONU) aux droits de l’homme.
Un porte-parole du Haut-Commissariat, Rupert Colville, a ajouté en conférence de presse mardi, à Genève, que des militaires progouvernementaux seraient entrés dans des résidences de quatre secteurs de l’enclave rebelle et auraient procédé à des exécutions sommaires de civils.
Des dizaines de personnes, aussi bien des civils que des rebelles, auraient été abattues en pleine rue dans les quartiers récemment repris par les forces du régime. Parmi les victimes figureraient 11 femmes et 13 enfants.
Rupert Colville a signalé que ces informations étaient parvenues à l’agence de l’ONU tard la veille, mais il ignorait à quel second les tueries s’étaient produites.
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires, une autre agence onusienne, dit qu’au moins 37 000 personnes ont fui la partie orientale d’Alep pour échapper aux violences, mais que des milliers d’autres n’ont pas été recensées. Le porte-parole Jens Laerke a décrié mardi «l’effondrement complet de l’humanité» à Alep.
Comments