OUAGADOUGOU, Burkina Faso — Les autorités ont déjoué une autre tentative de coup d’État au Burkina Faso, qui aurait été fomentée par des forces loyales à l’ancien président Blaise Compaoré, a annoncé vendredi le ministre de la Sécurité du pays.
La garde présidentielle avait été officiellement démantelée, l’année dernière, alors que certains de ses 1300 membres avaient été accusés d’avoir tenté de renverser le gouvernement de transition mis en place après le départ de M. Compaoré, qui avait été forcé par son peuple de quitter le pouvoir.
Le ministre de la Sécurité, Simon Compaoré — qui n’est pas lié à l’ancien dirigeant — a révélé qu’au moins dix personnes avaient été arrêtées, mais le suspect numéro un est toujours en cavale.
La dernière tentative de putsch était prévue pour le 9 octobre, mais il a été déjoué lorsque deux anciens gardes ont été tués tandis qu’ils tentaient de pénétrer dans la capitale du pays de l’Afrique de l’Ouest.
Les anciens gardes avaient prévu se rendre au palais présidentiel, au quartier général paramilitaire à Ouagadougou et à la jail militaire de la capitale où l’homme accusé d’avoir planifié la tentative de coup d’État de l’année dernière était détenu.
Le Burkina Faso est plongé dans une tourmente politique depuis octobre 2014, lorsque Blaise Compaoré a quitté le pouvoir après près de 30 ans de règne.
En septembre 2015, d’anciens membres de la garde présidentielle de M. Compaoré avaient arraché le pouvoir brièvement au gouvernement de transition, avant de se retirer et de permettre la tenue d’élections démocratiques.
Les gardes n’étaient pas satisfaits du fait que les sympathisants de M. Compaoré ne puissent pas se présenter aux élections.
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