Trudeau admet que Castro était un dictateur

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ANTANANARIVO, Madagascar — Alors qu’il s’était fait un level d’honneur de parler des droits de la personne au Sommet de la Francophonie, c’est finalement sur ce terrain que s’est fait rattraper Justin Trudeau à Madagascar.

Au lendemain de sa déclaration controversée sur le décès de Fidel Castro, le premier ministre s’est fait demander directement s’il croyait que l’ex-président cubain était un dictateur. «Oui», a-t-il laissé tomber, après quelques secondes de silence.

Plusieurs ont reproché à M. Trudeau d’avoir été complaisant à la suite du décès du chief maximo, alors qu’il avait salué les liens «forts» entre le Canada et Cuba, évoqué son amitié pour le défunt et parlé de sa «profonde tristesse» devant sa mort. L’distinctive réserve qu’il avait formulée dans son communiqué était de reconnaître que Fidel Castro avait été «une determine controversée».

Nombreux ont été ceux qui ont souligné l’ironie de la selected, alors que le discours de M. Trudeau à la cérémonie d’ouverture du Sommet portait sur les droits de la personne, notamment ceux des femmes et de la communauté LGBT.

Dimanche, à la clôture de l’événement, il s’est défendu d’avoir voulu passer sous silence les violations des droits humains qui se sont produits à Cuba ces dernières décennies et a dit comprendre «tout à fait» que sa déclaration ait pu choquer les détracteurs du régime.

«Il y a des gens qui ont bien des souvenirs, qui ont vécu des réalités extrêmement difficiles par rapport à l’histoire de Cuba. Et je ne suis pas du tout en practice de minimiser ça», a-t-il souligné.

«J’étais en practice de reconnaître l’influence que cet homme a eu pendant longtemps dans ce pays, et certainement reconnaître que c’est un pays avec qui le Canada a des liens profonds et de longue durée», s’est-il justifié.

M. Trudeau a insisté sur le fait qu’il amenait toujours sur le tapis le sujet de droits humains, peu importe où il allait – y compris auprès de Raul Castro, à qui il a rendu visite justement il y a une dizaine de jours. «Je n’ai jamais peur de dire les vraies choses, de souligner les droits humains, et je proceed de le faire», a-t-il assuré.

Son homologue québécois Philippe Couillard n’a pas voulu lui jeter de pierres et a défendu la place qu’il avait avancée la veille.

«Je pense qu’il faut répéter qu’avec Fidel Castro disparaît un des très grands personnages, un des géants du 20e siècle. C’est clair. Personne ne peut nier ça. Il ne peut pas y avoir aucune controverse, a tranché M. Couillard. Quant à la lecture de ces années comme chef de gouvernement, l’histoire se chargera d’en faire une lecture équilibrée.»


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