OTTAWA — Un ancien ministre libéral, aujourd’hui à la tête d’une importante organisation du secteur des affaires, affirme que la présidence à venir de Donald Trump représente une menace économique pour le Canada qui s’apparente aux contrecoups des attaques terroristes du 11 septembre 2001 aux États-Unis.
John Manley, président du Conseil canadien des affaires, a appelé le gouvernement libéral fédéral à répliquer à la rhétorique hostile au libre-échange de M. Trump afin d’assurer la circulation des biens et des personnes à travers la frontière la plus achalandée au monde.
En entrevue, mercredi, M. Manley a fait valoir qu’il s’agissait d’une «menace existentielle quasiment équivalente» à celle du 11-Septembre.
Plus tôt cette semaine, le président désigné des États-Unis a publié une vidéo sur YouTube promettant de retirer les États-Unis du Partenariat transpacifique (PTP), signé par 12 pays, dont le Canada.
Il n’est pas revenu sur l’avenir de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA), mais l’avait qualifié à maintes reprises durant la campagne de «désastre» qui devait être éliminé ou renégocié.
M. Manley, ministre libéral lors des attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, a affirmé que le PTP était mort et ne pouvait être ressuscité, mais a dit avoir appelé le gouvernement à agir rapidement afin de préserver la relation commerciale du Canada avec les États-Unis en vertu de l’ALÉNA.
M. Manley a dit croire que des leçons pouvaient être tirées de l’Entente sur la frontière intelligente, qu’il a contribué à conclure après le 11 septembre 2001 avec le secrétaire américain à la Sécurité intérieure de l’époque, Tom Ridge, afin d’améliorer la sécurité sans entraver les échanges bilatéraux de 2 milliards $ par jour.
L’actuel président du Conseil canadien des affaires était le ministre chargé des relations entre le Canada et les États-Unis à la suite des attaques meurtrières, qui avaient d’abord entraîné l’arrêt du commerce au-delà du 49e parallèle, au coeur de craintes à Washington que son voisin soit une passoire pour le passage de terroristes.
M. Manley juge possible que M. Trump ait peu réfléchi à la relation avec le Canada, étant trop préoccupé par l’autre partenaire de l’ALÉNA, le Mexique. Il a affirmé que le Canada devait éviter d’être pris de courtroom par toute motion future que pourrait prendre le président désigné contre le Mexique.
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