Lorsqu’un citadin pense à la faune sauvage à Montréal, il se peut que les premières photographs qui lui viennent en tête soient celles d’un raton laveur qui éventre les sacs-poubelle, d’un goéland qui engloutit une frite en plein vol, d’un écureuil glouton qui s’approche dangereusement d’un pique-nique ou même d’un coyote qui rôde à la recherche de son prochain amuse-gueule.
Détrompez-vous! Montréal est aussi le nid d’un animal un peu plus trognon: le castor. En vous promenant sur les berges de l’arrondissement de Verdun, vous aurez peut-être la probability de l’apercevoir.
Si l’apparition de cet animal sauvage crépusculaire paraît étonnante en pleine ville, «ce n’est rien de nouveau», guarantee la biologiste au Zoo Ecomuseum Elizabeth Landry.
«Ça fait plusieurs années que l’arrondissement de Verdun a la state of affairs à l’œil, poursuit-elle. La inhabitants des castors est en rétablissement depuis nos années de commerce de fourrures, donc il y en a de plus en plus.» Sur le site Web de la Ville de Montréal, il est indiqué que Verdun dénombre annuellement cinq ou six castors sur son territoire.
Il y a quelques années, la présence de ces mammifères le lengthy de la berge avait entraîné le ravage de plusieurs arbres en bordure du fleuve Saint-Laurent, dans le secteur de L’Île-des-Sœurs et de Montréal-Est. Ce qui inquiétait particulièrement la inhabitants environnante du fait qu’une réduction du nombre d’arbres sur les rives implique aussi une érosion plus importante du sol.
«L’hiver, les castors se nourrissent de l’écorce interne des arbres. Plusieurs de leurs préférés, comme le peuplier, le boulot et le saule, se retrouvent dans le coin de L’Île-des-Sœurs. Il ne faut pas non plus oublier que les castors sont des rongeurs, donc les incisives poussent sans cesse. Ils doivent consumer leurs dents.»
Pour les empêcher de grignoter davantage dans ce buffet ouvert, des milliers d’arbres à Montréal ont depuis été recouverts de grillage.
Si les villes peuvent avoir conservé une dent contre les castors après leur visite importune, Elizabeth Landry rappelle qu’il s’agit d’un animal «très essential pour l’écosystème». Plusieurs bienfaits découlent des barrages qu’érigent les castors.
«La development de barrages permet d’augmenter le niveau de l’eau et permet au castor de s’y mouvoir. En même temps, ça crée une zone marécageuse qui est bénéfique pour les oiseaux, les petits mammifères et les amphibiens. Ce sont tous des animaux interconnectés dans la chaîne alimentaire. Les amphibiens mangent des centaines et des milliers d’insectes, ce qui est bénéfique pour tout le monde», lance-t-elle en riant.
Quelques conseils à se mettre sous la dent
Quiconque tombe nez à nez avec un castor doit faire preuve de prudence, comme lors de toute rencontre avec d’autres animaux sauvages, conseille la biologiste.
«Il ne faut pas les approcher et on ne les nourrit jamais, insiste Mme Landry. L’animal est autonome, il est succesful de se nourrir tout seul». Une indication qu’il faut prendre sérieusement, au risque de les «désensibiliser aux humains».
«Le castor va devenir de plus en plus courageous, outré, et avoir tendance à trop s’approcher des humains», poursuit la biologiste. Dans ce dernier cas, il faut s’éloigner ou alors faire du bruit dans les cas plus problématiques.
Bref, il faut garder à l’esprit que c’est à titre d’observateur qu’on peut mieux apprécier ces rares moments que nous réserve la faune urbaine.
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