Andy Shauf débarque à Montréal pour une grande fête que les mélomanes attendent avec impatience.
Sorti plus tôt cette année, The Get together s’avère un des meilleurs albums de 2016. Une offrande riche et accrocheuse qu’il est inconceivable de ne pas écouter en boucle. Le disque s’est retrouvé sur la courte liste du prix Polaris et il risque de garnir plusieurs bas de Noël.
«C’est comme un album idea sur différents personnages qui assistent à un get together, explique Andy Shauf au cours d’un entretien téléphonique. Narrativement, c’est un peu ténu, ça ne raconte pas vraiment une histoire de A à Z, mais c’est plus dans l’atmosphère, l’état d’esprit.»
Cette faune bigarrée au potential à laquelle il est si facile de s’identifier semble tout droit sortie de Fargo ou The Massive Lebowski, les movies préférés de l’auteur-compositeur canadien. Les personnages sont plongés dans des scénarios incroyables, à la fois ludiques et nappés de sentiments souvent déchirants.
«Je me suis inspiré de ma vie et des gens de mon entourage, confie l’artiste, de sa voix douce. À un second donné, j’allais à beaucoup de soirées dans ma petite ville de Regina, en Saskatchewan, et j’extrapolais à partir de ce que je voyais, de remark j’aurais réagi dans telle ou telle state of affairs.»
Le however «Je cherche seulement à faire des chansons qui sont un peu différentes de ce qu’on entend partout.» – Andy Shauf
Ambiance particulière
Homme de peu de mots, hyper gêné et rieur, Andy Shauf préfère laisser parler sa musique. Il y a pourtant tant à dire sur ce troisième album qui arrive quatre années après le déjà wonderful The Bearer of Dangerous Information et qui emprunte des chemins à la fois plus innocents et plus sombres, où la bonne humeur généralisée est teintée de mélancolie et de cruauté, gracieuseté d’une plume délicatement poignante et d’une voix céleste de crooner.
«Ça demeure pourtant mon album le plus accrocheur, maintient le chanteur, ne niant toutefois pas sa densité et son impression émotionnel. Je ne pense pas pouvoir faire un disque plus pop que celui-là.»
Rappelant les Beatles, Elliot Smith et Chris Cohen (qui guarantee sa première partie) par ses mélodies imparables et ses preparations luxueux, The Celebration évoque ce son très caractéristique des années 1970, que ce soit le Hunky Dory de Bowie ou la touche sacrée de Carole King.
«Je voulais un peu émuler cette période distinctive, mais avec de l’équipement moderne, concède son créateur. Un album comme Aja de Steely Dan a été très essential pour moi.»
Parmi les guitares acoustiques, le piano, les cordes et les synthétiseurs, il est difficile de ne pas remarquer la présence triomphante de la clarinette. Un instrument trop peu utilisé qui trouve ici ses lettres de noblesse. «Je suis tombé amoureux de ce son lorsque j’ai vu un groupe en jouer, se rappelle avec nostalgie Andy Shauf. J’ai achalé ma mère pour qu’elle m’en achète une. Étonnamment, c’est un instrument assez facile à apprendre!»
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