Un plan de 3M$ a été dévoilé mardi par l’organisme Les Amis de la montagne afin d’assurer la conservation du réseau écologique du mont Royal.
Le plan sur cinq ans vise les 423 hectares de la montagne, qui sont divisés entre la ville et différents terrains d’organisations privées, telles que les différents campus universitaires, les cimetières, l’oratoire Saint-Joseph et l’hôpital Royal Victoria.
Grâce à ce plan, «le mont Royal va devenir un laboratoire vivant d’innovation collective», espère la directrice générale des Amis de la montagne, Hélène Panaïoti.
Quelques 63 actions sont prévues afin d’atteindre 23 objectifs définis. On compte parmi eux l’éradication des espèces envahissantes, le développement d’outils de suivi dans le temps et une inversion de la tendance en matière de biodiversité.
L’impression humain sur la montagne
L’activité humaine fait partie des facteurs nuisant à la santé de l’espace vert. En plus des problèmes causés par la air pollution et les îlots de chaleurs que crée le développement urbain, les visiteurs ont leur rôle à jouer.
Durant la pandémie, les grands parcs de la ville ont enregistré une augmentation d’achalandage de 130%. Les Amis de la montagne estiment que cette donnée pour le parc du Mont-Royal est encore plus élevée, considérant la notoriété du lieu. Une étude de la Ville est actuellement menée afin de chiffrer la fréquentation du mont Royal, dans le parc comme dans les terrains privés.
Afin de réduire la surfréquentation du lieu, l’organisme est en session avec d’autres espaces verts, comme les parcs Frédéric Back et Jean Drapeau, afin d’augmenter les aménagements pour y rediriger une partie des visiteurs de la montagne.
«On ne veut pas mettre la montagne sous une cloche de verre», explique Mme Panaïoti. Si le parc ne peut être fermé, elle estime que d’autres parcs peuvent être aménagés de manière à attirer les Montréalais et amoindrir le poids sur les épaules du mont Royal.
Un changement de comportement
Certains comportements des visiteurs sont aussi visés par le plan comme le fait de quitter les chemins formels, ce qui coupe la connexion entre les différentes sections de la nature et nuit à son développement.
Le fait de promener son chien sans laisse aurait aussi un impression négatif. Près de 200 espèces d’oiseaux et 400 espèces de mammifères, amphibiens et reptiles habitent le territoire de la montagne. Les animaux se promenant sans laisse créent un grand stress sur certaines espèces, ce qui aurait une incidence sur leur capacité à se reproduire et ainsi assurer une bonne biodiversité.
Le plan d’motion s’inscrit dans une démarche de la Coalition des Montérégiennes, visant la préservation des collines de la Montérégie. Mme Panaïoti souligne que celles-ci représentent la cour arrière de la moitié des Québécois.
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