BAGDAD — Des tireurs non identifiés ont fait irruption dans la résidence d’une journaliste et militante à Bagdad, lundi soir et l’ont kidnappée, a annoncé le ministre irakien de l’Intérieur.
L’enlèvement d’Afrah Shawqi al-Qaisi rappelle les circumstances difficiles dans lesquelles travaillent les journalistes dans des pays où les autorités peinent à assurer la sécurité.
Le communiqué du ministre n’a pas précisé les détails de l’incident, survenu dans le sud-ouest de la capitale irakienne.
Le premier ministre irakien Haider al-Abadi a ordonné aux forces de sécurité d’enquêter sur l’enlèvement et de déployer le «most d’efforts» pour sauver la journaliste.
Mme al-Qaisi, une journaliste de longue date et une employée du ministère de la Tradition, est considérée comme l’une des critiques à l’égard de la corruption endémique au pays.
Lundi, elle a publié un article dans un quotidien native dans lequel elle critiquait un responsable du ministère de l’Intérieur qui avait battu un directeur d’école devant les élèves et les professeurs parce que ce dernier avait refusé de punir un enfant qui s’était querellé avec sa fille.
Citant le récit de la famille, le président de l’Observatoire des libertés journalistiques de Bagdad Ziyad al-Ajeeli a raconté que huit tireurs s’étaient rendus à la résidence de la journaliste avec au moins deux camions. Ils se seraient présentés comme des forces de sécurité et auraient demandé de fouiller la maison.
Lorsqu’ils sont entrés dans la résidence, ils ont menotté le fils de 16 ans de la journaliste, puis ont volé de l’or, de l’argent, des téléphones, des ordinateurs portables et une voiture.
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