Les syndicats du Centre d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD) de LaSalle se sont réunis aujourd’hui pour dénoncer un climat de travail toxique qui perdure depuis le début de la pandémie.
Les quatre syndicats qui représentent plus de 200 membres du personnel du CHSLD manifestent pour que le CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal prenne la state of affairs en fundamental.
«Nous méritons tous un climat de travail décent», indique le slogan de la manifestation.
Les syndicats et le personnel de santé dénoncent cinq gestionnaires «autoritaires et archaïques». De commentaires humiliants aux pressions indues pour accepter des heures supplémentaires, ils réclament du changement depuis plus de 14 mois.
En 25 ans de travail, je n’ai jamais vu ça! Encore ce matin, une employée est venue en pleurs à mon bureau, parce qu’elle venait de subir de la pression de sa gestionnaire, ils ne savent plus vers qui se tourner.
Suzanne Vanier, Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP)
En plus de dénoncer des congés non accordés, la représentante explique que, depuis la pandémie, les gestionnaires demanderaient au personnel en sous-effectif une quantité de travail irréalisable.
«C’est de la dictature! Fais ce qu’on te dit, sinon il y aura des représailles», lance la présidente du Syndicat des professionnelles en soins de la santé de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal, Johanne Riendeau.
Le CHSLD de LaSalle a été l’un des établissements les plus touchés pendant la pandémie alors que près de la moitié des sufferers y sont décédés. Suzanne Vanier explique que le personnel de santé a été très touché psychologiquement et que les gestionnaires auraient réagi avec un grand manque d’empathie.
Bondé Appolinaire Bayala, un infirmier du CHSLD, raconte que c’est depuis le début de la pandémie et depuis le recrutement de ces nouveaux gestionnaires que le personnel aurait commencé à ressentir cet environnement malsain.
«Rien ne change: il faut que le CIUSSS agisse»
Mme Vanier confirme qu’une enquête avait été faite en 2021, mais les employés n’auraient pas collaboré par peur de représailles de leur gestionnaire.
«Sur papier, ils disent qu’ils rencontrent les membres, que des formations ont été faites, mais rien n’a changé», explique Johanne Riendeau.
Une plainte syndicale a été déposée il y a quelques mois. Aujourd’hui, le syndicat réclame une rencontre d’urgence entre la path du CIUSSS et les quatre syndicats pour établir un plan d’motion substantiel.
Le CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal n’a pas répondu à notre demande d’entrevue.
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