La vaccination va bon practice au Québec. Si bien que tous les Québécois pourraient avoir reçu une première dose du vaccin dans à peine trois mois, le jour de la Fête nationale, selon le premier ministre.
C’est l’ambitieux objectif que s’est fixé mardi le premier ministre lors d’un point de presse à l’Assemblée nationale.
«Ça ne veut pas dire que tout va être permis à partir [du 24 juin], mais, quand même, il devrait y avoir une plus belle Fête nationale que l’année passée, puis un été plus positif», a signifié l’élu de la Coalition avenir Québec.
Le ministre de la Santé et des Providers sociaux, Christian Dubé, voit un énorme avantage à l’ouverture des cliniques de vaccination en pharmacie cette semaine.
«Près de 1000 pharmacies participeront à la vaccination, seulement dans la grande région de Montréal. À la fin, c’est plus de 1500 d’entre elles qui vont être à l’œuvre sur l’ensemble du territoire québécois», a-t-il indiqué.
Pour le moment, l’essentiel de la vaccination se fait dans des grands centres de vaccination, comme le Palais des congrès à Montréal. Et plusieurs entreprises privées ont levé la fundamental afin de participer à l’opération.
«D’ici quelques jours, je vous reviendrai sur l’échéancier, parce qu’on avance aussi très bien», a ajouté M. Dubé, mardi.
Le cas AstraZeneca
Certains recevront leur vaccin avant le 24. C’est notamment le cas des Montréalais nés avant 1957, qui ont déjà accès à la vaccination. Parmi ceux-ci, le ministre de la Santé lui-même, né en 1956, qui recevra son vaccin à Montréal dans les prochains jours.
Pour lui, aucun vaccin n’est moins bon que l’autre. Malgré les questionnements sur celui d’AstraZeneca, M. Dubé affirme qu’il acceptera avec plaisir le vaccin d’origine britannique.
«Les trois vaccins qui sont offerts, Pfizer, Moderna et AstraZeneca sont tous les trois efficaces et tous les trois sécuritaires.» – François Legault, premier ministre du Québec
Un des principaux fournisseurs de vaccin au Québec, AstraZeneca rencontre des portes closes en Europe. Aux dernières nouvelles, une quinzaine de pays, la grande majorité sur le Vieux continent, ont suspendu l’administration de ce remède, arguant que des caillots de sang pourraient apparaître à la suite de son administration.
Or, aucun lien de cause à effet n’a été démontré, soutiennent les autorités sanitaires québécoises. S’il comprend la réticence de certains, Christian Dubé invite les Québécois à ne pas cracher sur un vaccin ou un autre. Pour le second, indique-t-il, l’intérêt ne semble pas tiédir.
«On a des statistiques depuis quelques jours, depuis qu’on a commencé à mettre l’AstraZeneca dans nos grands centres de vaccination. Ça varie de 1% à 2% seulement, les gens qui ont refusé», a-t-il affirmé mardi.
Au Québec, 9% de la inhabitants a reçu au moins une dose vaccinale.
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