Quelques commerces étaient ouverts à la clientèle sur la Promenade Masson, dans Rosemont, au grand plaisir des gens du quartier sans électricité au lendemain de la tempête de verglas qui a privé de courant plus d’un million de shoppers d’Hydro-Québec. Quelques eating places faisaient partie des commerces ouverts, offrant dans certains cas des rabais en guise de solidarité envers les personnes affectées.
Un élan de générosité
Tous les commerces au coin de la 7e Avenue et de la rue Masson ont été épargnés par les coupures de courant. L’un d’entre eux est le restaurant Tandoori Masson, qui offrait toute la journée un «spécial de la panne» à ses shoppers, soit un repas complet pour emporter à partir de 12$.
«J’ai vu qu’il y avait beaucoup de eating places fermés dans le quartier en raison des problèmes d’électricité, confie à Métro le cuisinier du restaurant Tandoori Masson, Mohammed, durant sa pause. J’habite à quelques pas d’ici et j’ai vu des voisins subir des dommages sur leurs maisons et leurs voitures. J’ai décidé d’offrir un rabais sur nos repas à la communauté; j’ai trois enfants moi-même et être victime de ce style de tempête n’est pas plaisant pour personne, donc je voulais faire ma half.»
Mohammed croit qu’il n’aura pas d’électricité dans son logement pour encore deux ou trois jours et se dit déjà épuisé du travail qu’il aura à faire d’ici là. Son restaurant demeurera cependant ouvert.
Le café, un réconfort
Face au Tandoori Masson se trouve un Tim Hortons, également ouvert jeudi après-midi. Plusieurs s’y sont installés pour boire un café et profiter d’Web. Vers 13h, une file d’attente était seen devant le commerce, témoignant de l’influence des coupures de courant pour les gens du quartier amateurs de café.
«Je n’ai pas de courant depuis hier, et c’est là qu’on se rend compte qu’on est accros à la caféine, explique, amusée, une enseignante pour le Centre de providers scolaire Marguerite-Bourgeoys, Marie. Les écoles sont fermées, et on ne peut pas aller travailler s’il n’y a pas de chauffage pour les enfants, donc on va voir la state of affairs après la fin de semaine de Pâques.»
Il n’y avait pas que le Tim Hortons qui offrait du café aux gens du quartier; la boulangerie Première Moisson située sur Masson était aussi ouverte pour combler l’appétit des passants, dont certains n’avaient pas d’électricité depuis le milieu de l’après-midi de mercredi.
«On est des réguliers du Première Moisson, donc on était contents de voir qu’il était encore ouvert malgré les circonstances», raconte une cliente de l’établissement, en terminant son repas, accompagné d’un ami. «On habite sur la eighte Avenue, et ils ont tenté de remettre le courant ce matin vers 11h. J’ai vu l’heure clignoter sur ma cuisinière, et j’avais l’espoir que l’électricité revienne, et par le temps que je mette l’heure à jour, j’ai perdu le courant à nouveau», poursuit-elle.
Des gens inquiets, mais souriants
Quelques personnes ont également tenté d’aller à la pharmacie Jean Coutu sur la Promenade Masson, mais elle est fermée en raison du verglas. Cela a causé un peu d’inquiétude pour des shoppers qui souhaitaient obtenir des médicaments.
«Je voulais aller chercher des médicaments et profiter des spéciaux, dit Aldo en riant. J’ai seulement manqué d’électricité dans la nuit, mais là je, panique un peu parce que je dois aller chercher de la glace pour ma nourriture. Je reviens de faire mon épicerie, et j’ai pu profiter d’un bon café chez Tim Hortons ce matin.»
Invité à comparer cet épisode de verglas à la crise de 1998, Aldo soutient que ce que Montréal a connu mercredi et jeudi n’a rien à voir avec la gravité de la state of affairs lors de cet événement historique. Il ajoute qu’il était à l’époque employé de la Ville de Montréal, et que la state of affairs était beaucoup plus sérieuse.
«Ce matin, ça ressemblait un peu à 1998 avec la glace qui tombait des toits et des arbres, mais j’ai connu l’autre crise du verglas où on allait couper les arbres à la tronçonneuse avec l’armée dans les rues de Montréal. C’était l’enfer, et ça, c’est rien en comparaison.»
Selon les données d’Hydro-Québec, il s’agit de la pire tempête de verglas qu’a connue le Québec depuis celle de 1998. Au complete, entre 15 et 30 mm de verglas sont tombés sur la province, causant de nombreuses pannes d’électricité et de sérieux dommages aux infrastructures électriques. Hydro-Québec estime que 70% à 80% des gens privés de courant seront rebranchés d’ici samedi.
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